L'Expression

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Grâce à une initiative du Parti communiste français (PCF)

La question sahraouie a fait son entrée à l’Assemblée nationale

C'est grâce à l'initiative du député communiste de Seine-Maritime, Jean-Paul Lecoq, que la «semaine de contrôle» traditionnellement organisée à l'Assemblée nationale française, a été consacrée à la question du Sahara occidental et plus particulièrement aux actions de la France pour y faire respecter le droit international. En présence de nombreux députés représentant différents courants politiques, il a été fortement question de l'inquiétude face à la dégradation de la situation dans laquelle se trouvent les militantes et les militants sahraouis mais pas seulement puisque les violations des droits de l'homme par les forces d'occupation marocaines n'épargnent nullement le peuple sahraoui dans son ensemble. En témoignent les interventions de Claude Mangin, militante des droits humains et épouse de Naama Asfari prisonnier politique sahraoui, de Gilles Devers, avocat du Front Polisario, et d'Oubi Bouchraya Bachir, représentant du Front Polisario à Bruxelles qui ont répondu aux interrogations des députés et ont ainsi contribué à éclairer les esprits. Cette séance aura donc été une occasion unique en son genre pour les Sahraouis et leurs soutiens pour faire entendre leurs arguments à la majorité présidentielle ainsi qu'au ministre présent. En effet, le refus systématique opposé à l' audition des représentants du peuple sahraoui ou même à l'évocation du sujet en commission des Affaires étrangères a toujours constitué un obstacle infranchissable pour la tenue d'un débat parlementaire éclairé, ce qui aura nourri l'idée, en dépit du droit international, que le Sahara occidental est déjà marocain. Cette audition aura apporté un démenti cinglant en prouvant que la cause sahraouie est bel et bien présente dans d'autres enceintes internationales comme l'Union africaine (UA) ou l'Union européenne (UE) et que si la tendance générale, au sein de l'Assemblée nationale française a sans cesse cherché à l'occulter, elle n'en reste pas moins incontournable au regard des réalités sur le terrain. La séance de deux heures a connu des échanges très riches et révélateurs pour bon nombre de députés de la majorité, sachant que celle-ci maintient une ligne de soutien fort au régime marocain dans sa volonté d'occuper indéfiniment le territoire du peuple sahraoui. Inscrit sur la liste des territoires à décoloniser de l'ONU, le Sahara occidental revendique le droit de son peuple à un référendum sur l'autodétermination que lui reconnaît la communauté internationale, depuis des décennies, d'autant que la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) est chargée de son organisation, conformément aux accords de cessez-le-feu de 1991 entre le Front Polisario et le royaume du Maroc. L'occupation illégale marocaine du Sahara occidental est condamnée par les Nations unies ainsi que l'Union africaine mais elle est soutenue par des puissances intéressées qui entravent systématiquement l'exercice de ce droit y compris au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.

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