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Sahel

La menace terroriste monte en puissance

Au Sahel, les années passent et les bilans effroyables ne cessent d'augmenter, avec un impact évident sur l'indispensable vigilance que l'Armée algérienne déploie, en permanence, sur l'ensemble de nos sept frontières, sournoisement et régulièrement testées.

Comme le Mali et le Burkina, le Niger a subi, en une semaine, des attaques terroristes qui ont fait près de 200 morts civils, ce qui a engendré un sentiment de révolte teinté d'impuissance face aux exactions des groupes extrémistes armés. Le territoire de Tillabéri, dans la région des trois frontières est devenue une zone de non-droit où les assaillants surgissent, à bord de pick-ups et de motos, frappent, tuent et disparaissent en quelques heures, dans l'impunité la plus totale. Ces nouveaux meurtres sont intervenus au lendemain de la validation par la Cour constitutionnelle de l'élection du nouveau président Mohamed Bazoum, vainqueur du scrutin du 21 février dernier, dans un pays qui n'a pas célébré l'événement, et pour cause. Pourtant, le Niger a vécu un scrutin démocratique après une longue période de coups d'Etat mais la multiplication des attaques terroristes a plongé les Nigériens dans un deuil national profond, surtout que la menace terroriste est en train de prendre une dimension de plus en plus inquiétante, malgré les tentatives internes et internationales pour tenter de la contraindre. Ces attaques devenues quasi quotidiennes des groupes terroristes constituent, d'ores et déjà, le défi majeur du nouveau chef de l'Etat qui doit, en outre, affronter les lourds handicaps socio-économiques. Le Niger partage avec le Mali et le Burkina Faso le douloureux fardeau de l'insécurité que les diverses forces militaires telles que Barkhane, Takuba, le G5 Sahel ou le tout récent corps expéditionnaire tchadien ne paraissent pas en mesure de maîtriser. Les «bandits armés» sont en effet devenus plus barbares que jamais et s'en prennent systématiquement aux populations civiles pour leur imposer leur diktat, les rançonner et les punir en cas d'une quelconque résistance. Leurs actes barbares sont destinés à frapper les esprits et à anesthésier toute velléité de rejet de leur présence comme de leurs exigences. Autant dire qu'ils s'emploient à discréditer et à disqualifier l'Etat, une méthode et un objectif à la base de toutes les attaques aussi bien au Niger qu'au Mali et au Burkina Faso. Qu'ils se prétendent affiliés à al Qaïda ou à Daesh, leurs motivations et leurs méthodes sont identiques. Ainsi, le 15 mars dernier, un groupe terroriste a ciblé à Banibangou, au Mali, plusieurs véhicules de transport en commun à bord desquels se trouvaient des civils, notamment des femmes et des enfants, revenus d'un grand marché hebdomadaire. Auparavant, il avait attaqué un village dont il avait massacré les habitants, pillant et brûlant les greniers à céréales et les quelques véhicules.
66 morts ont été comptés, le même jour, Daesh avait tué 33 soldats dans la zone de Tillabéri. Preuve qu'une cohérence évidente est à la base de cette stratégie terroriste qui cible l'ensemble de la région, dans le but d'y maintenir une insécurité permanente et de justifier par-là même la nécessaire mobilisation militaire internationale. Pourtant, les années passent et les bilans effroyables ne cessent d'augmenter, avec un impact évident sur l'indispensable vigilance que l'Armée algérienne déploie, en permanence, sur l'ensemble de nos sept frontières, sournoisement et régulièrement testées.

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