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Un proche de Haftar abattu à Benghazi

La Libye pousse au départ des mercenaires

Atteint par plusieurs balles mercredi, alors qu'il circulait, avec son cousin, dans le centre-ville de son fief Benghazi, le proche parmi les proches du maréchal Khalifa Haftar, Mahmoud al Ouerfalli a succombé à ses blessures, selon des sources locales citées par les médias libyens. L'homme était recherché en vertu de deux mandats d'arrêt délivrés par la CPI pour «crimes de guerre, torture, traitements cruels, crimes contre l'humanité et d'autres crimes inhumains». Un des dirigeants de l'Armée nationale libyenne autoproclamée de Haftar, il était connu pour avoir «ordonné et directement commis» de nombreux meurtres, et avait été mis en cause par la CPI dans, au moins, sept d'entre eux, ayant coûté la vie à 33 personnes, entre juin 2016 et juillet 2017. Il était également connu pour ses exécutions sommaires de prisonniers politiques et pour l'assassinat de 10 personnes par balles, en janvier 2018, devant la mosquée Biaat al Radwane. Pour Haftar, la disparition de son adjoint est un coup sévère. Plus largement, cette exécution commise par «des individus non identifiés» montre que la situation est encore instable et que le nouveau gouvernement libyen, dirigé par Abdelhamid Debeibah, va avoir beaucoup de difficultés pour parvenir à sécuriser le pays, même si des signaux positifs sont survenus avec le départ d'un premier contingent de combattants syriens.
La chaîne locale 218TV a, en effet, annoncé, dimanche dernier, qu'une réunion secrète entre le gouvernement libyen et les services secrets turcs a ouvert la voie à «l'évacuation des mercenaires étrangers présents en Libye, avec, dans une première phase les éléments issus de la Syrie». Le journal Al Sharq al Awsat a, quant à lui, indiqué le départ de 120 «mercenaires syriens, membres de la division Sultan Murad» depuis l'aéroport de Tripoli. Le lendemain, l'envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Jan Kubis, a mis en garde contre des «écueils» qui peuvent «entraver» la tenue des élections» du 24 décembre prochain. Cependant, il a relevé devant le Conseil de sécurité de l'ONU que «les divisions qui paraissaient insurmontables autrefois, peuvent être surmontées avec une volonté politique déterminée et une réceptivité à la hauteur des demandes et aspirations du peuple libyen». Parmi les écueils évoqués, se trouve la question des 20 000 mercenaires et forces étrangères cantonnées dans 10 bases, selon l'ancienne chef-adjointe de la MANUL, Stéphanie Williams. Ce retrait est réclamé à la fois par l'ONU, le Conseil de sécurité, l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l'Union européenne. C'est pourquoi les ministres des Affaires étrangères de l'Italie, de l'Allemagne et de la France se sont rendus, jeudi, à Tripoli, où ils ont eu des entretiens avec le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes al-Manfi et le Premier ministre Debeibah». Lors de ces discussions, il a été fortement question de l'évacuation des mercenaires et des forces étrangères encore présents dans le pays. 

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