Attaques sionistes meurtrières à Ghaza et au Liban
La CPI lance un mandat d’arrêt contre Netanyahu
Le monde de Netanyahu et de Gallant s’est considérablement rétréci avec cette sentence car la CPI compte 123 États membres, depuis octobre 2017, 33 étant africains, 28 sud-américains, 25 européens, 19 asiatiques et 18 d’Europe orientale.
La Cour pénale internationale (CPI), siégeant à La Haye (Pays-Bas), a lancé, jeudi, un mandat d'arrêt contre le Premier ministre sioniste et son ex-ministre de la Défense pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, en réponse à la demande introduite, voici plusieurs mois, par le procureur Karim Khan. Fondée par le Statut de Rome, lors d'une Conférence onusienne dans la capitale italienne, la CPI est une juridiction internationale permanente qui a pour vocation de juger les personnes accusées de, de crimes contre l'humanité, et de crimes de guerre. L'enquête, menée par le procureur sur les exactions du gouvernement Netanyahu à Ghaza depuis le 7 octobre 2023, a donc abouti malgré toutes les pressions, les menaces et même les chantages qu'ont subis les trois juges en charge du dossier. Les États-Unis ont été jusqu'à avertir la CPI de sanctions sévères au cas où Netanyahu et toute autre responsable sioniste du génocide mené en terre palestinienne seraient inquiétés. Peine perdue, les magistrats ont sereinement instruit l'affaire et rendu leur verdict, «en leur âme et conscience», preuve que l'arbitraire n'est pas toujours de mise dans les relations internationales et que la complicité outrageante des alliés occidentaux du sionisme, connue et manifeste à tous les égards, ne peut altérer malgré tout la conscience universelle. La communauté internationale n'a pas cessé de clamer son horreur face au visage hideux du sionisme auquel seuls les États occidentaux et, à leur tête, les États-Unis attribuent des vertus démocratiques. Le monde de Netanyahu et de Gallant s'est considérablement rétréci avec cette sentence car la CPI compte 123 États membres, depuis octobre 2017, 33 étant africains, 28 sud-américains, 25 européens, 19 asiatiques et 18 d'Europe orientale. Sans surprise, Netanyahu a réagi en dénonçant une décision «antisémite», le bouclier habituel contre toute condamnation des crimes sionistes, et a estimé qu'il serait un nouveau Dreyfus, en la circonstance (Un capitaine français de confession juive condamné pour espionnage à la fin du XIXe siècle avant d'être innocenté et réhabilité).
Le mouvement islamiste palestinien a, pour sa part, salué le mandat d'arrêt contre les responsables sionistes du massacre de 45 000 Palestiniens, en majorité des enfants et des femmes, à Ghaza, un nombre qui ne prend pas en compte les milliers de martyrs encore sous les décombres d'un territoire ravagé par l'aviation sioniste qui pilonne maisons, écoles, hôpitaux, mosquées, églises et camps de réfugiés sans répit depuis plus de treize mois. C'est là, disent les dirigeants palestiniens, «une étape importante vers la justice» et «un signe d'espoir» pour un peuple martyrisé. Les États-Unis, alliés inconditionnels d'Israël, ont bloqué, mercredi, un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu, au mépris des nombreux appels internationaux à arrêter le massacre de la population civile à Ghaza et en Cisjordanie occupée ainsi qu'au Liban. Passant outre le désastre humanitaire à Ghaza où le président Biden avait cru donner le change avec son projet factice de port artificiel censé apporter de l'aide humanitaire aux enfants et aux femmes avant qu'ils ne soient assassinés par les bombardements aériens et terrestres de l'armée sioniste, les États-Unis ont «rejeté catégoriquement» la décision de la CPI. La plupart des alliés occidentaux d'Israël ainsi que la Hongrie et l'Autriche leur ont emboîté le pas, contrairement à un grand nombre de pays européens qui disent se conformer à la légalité internationale. C'est ainsi que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a plaidé pour que les mandats de la CPI - qui imposent théoriquement aux 124 États membres de la Cour d'arrêter ceux qu'ils visent - soient «respectés et appliqués». L'incrimination de Mohammed Deif dans la décision de la CPI est secondaire dans la mesure où il serait tombé en martyr, même si le Hamas n'a pas confirmé l'information.
Jeudi, dans la bande de Ghaza, la Défense civile a annoncé la mort de 22 personnes dans une frappe sioniste. Un autre raid nocturne dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a causé des dizaines de morts et de disparus, selon des sources médicales. «Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux», a déploré le directeur de l'établissement Kamal-Adwan, Hossam Abou Safiyeh. L'armée sioniste poursuit son agression par voies terrestre, maritime et aérienne, depuis le 7 octobre 2023, faisant 44 056 martyrs, dont une majorité de femmes et d'enfants, et 104 268 blessés, tandis que des milliers de victimes se trouvent toujours sous les décombres. Ses raids sur la vallée de la Békaa ont aussi fait 40 martyrs, selon le ministère libanais de la Santé, au moment où l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, se trouve en Israël, après Beyrouth, pour parler d'une trêve aux conditions exclusives de l'entité sioniste, rejetée par le Hezbollah. En Syrie, également, les attaques sionistes ont fait, mercredi passé, 79 martyrs à Palmyre tandis qu'au Liban des dizaines de milliers d'habitants ont été contraints à l'exode alors que le pays pleure 3 558 martyrs depuis octobre 2024. Des bilans qui n'ont pas l'heur de gêner les alliés occidentaux d'Israël qui, d'ores et déjà, tirent à boulets rouges sur la CPI.