Vaccin contre la polio à Ghaza
L’UNRWA appelle à des «pauses humanitaires»
L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a appelé, lundi passé, à des «pauses humanitaires» pour administrer aux enfants de la bande de Ghaza une deuxième dose de vaccin contre la polio. Selon le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, environ 560 000 enfants palestiniens de moins de 10 ans ont reçu la première dose dans le cadre d'une campagne de vaccination contre la polio du 1er au 12 septembre. «L'UNRWA et ses partenaires ont vacciné des centaines de milliers d'enfants, atteignant une couverture vaccinale de 90%», a déclaré le commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, sur X. «Notre prochain défi est de fournir aux enfants leur deuxième dose à la fin du mois de septembre», a-t-il déclaré. Le chef de l'UNRWA a ajouté que la première phase de la campagne de vaccination contre la polio a montré que «lorsqu'il y a une volonté politique, l'aide peut être fournie sans interruption». «Bien que de nouvelles pauses soient nécessaires pour mener à bien la campagne en toute sécurité, ce dont les habitants de Ghaza ont urgemment besoin, où qu'ils se trouvent, c'est d'un cessez-le-feu maintenant», a-t-on poursuivi. Les forces sionistes ont bloqué à plusieurs reprises des véhicules de l'ONU transportant des vaccins et du carburant dans le cadre de son offensive meurtrière contre la bande de Ghaza. Le mois dernier, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à un cessez-le-feu humanitaire de 7 jours pour permettre la vaccination de 640000 enfants. Cet appel fait suite à la détection du premier cas confirmé de polio à Ghaza. Depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste mène une guerre dévastatrice contre Ghaza qui a fait plus de 136000 martyrs et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10000 disparus, au milieu d'une destruction massive et d'une famine meurtrière. L'analyse de nouvelles données par 15 organisations travaillant à Ghaza a révélé, lundi passé, qu'en raison de l'obstruction de l'entité sioniste, 83% de l'aide alimentaire nécessaire n'arrivent pas à l'enclave palestinienne. Dans un communiqué conjoint publié sur le site du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), les organisations ont souligné que l'analyse a révélé qu'en raison de l'obstruction de l'aide par l'entité sioniste, «83% de l'aide alimentaire nécessaire n'arrivent pas à Ghaza, contre 34% en 2023», affirmant que cette réduction signifie que «les habitants de Ghaza sont passés d'une moyenne de deux repas par jour à un seul repas tous les deux jours et on estime que 50000 enfants âgés de 6 à 59 mois auront besoin d'urgence d'un traitement contre la malnutrition d'ici la fin de l'année». Selon le communiqué conjoint, 65% de l'insuline et la moitié des réserves de sang nécessaires «ne sont pas disponibles à Ghaza». Aussi la disponibilité des produits d'hygiène est-elle tombée à 15% de la quantité disponible en septembre 2023. Un million de femmes sont désormais privées des produits d'hygiène dont elles ont besoin.