L'Expression

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Retrait des troupes étrangères en Libye

L'ultime défi

Le fait est tellement rare qu'il ne saurait passer inaperçu. C'est avec une belle unanimité que le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé, vendredi, la résolution relative aux progrès enregistrés en Libye sur la voie de la paix et de la sécurité recouvrées, depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu à Genève par le comité militaire composé de cinq représentants du GNA et de cinq autres mandatés par les autorités de l'Est. Ces avancées découlent de la feuille de route adoptée à Tunis par les 75 participants au Forum de dialogue politique libyen (FDPL), sous l'égide des Nations unies, en décembre 2020. Depuis, que de chemin parcouru. Non seulement, le cessez-le-feu dont beaucoup disaient qu'il ne résisterait pas à l'assaut des milices des deux camps antagonistes est non seulement valide mais il a permis la réouverture de la route entre Tripoli et Benghazi. Comme aussi on a vu émerger un nouveau Conseil présidentiel et un gouvernement d'union chargé de conduire le pays jusqu'aux élections générales fixées au 24 décembre prochain. Contre toute attente, le Parlement a pu tenir une séance extraordinaire au cours de laquelle il a accordé la confiance au gouvernement et au Premier ministre Abdelhamid Debeibah qui doivent désormais accomplir leur mission transitionnelle, en organisant les futures élections, d'une part, et en oeuvrant à la réunification des principales institutions libyennes, d'autre part.
Un chantier immense, sans doute, mais d'abord et surtout primordial pour consolider le processus dont la mise en oeuvre requiert des efforts conséquents.
C'est ainsi que l'ONU a décidé la création d'un groupe d'observation du cessez-le-feu appelé à exercer sa tâche au sein même de la Manul. Constitué de 60 observateurs au grand maximum, il viendra s'ajouter au mécanisme de supervision du cessez-le-feu décidé par les deux principaux camps libyens qui ont déjà entamé leurs travaux, en ce sens, à Syrte.
Le groupe onusien viendra aider les Libyens engagés dans ledit mécanisme. Résolument évasif, le Conseil de sécurité a salué «favorablement» l'accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020 et il appelle le nouveau gouvernement par intérim à «conduire le pays vers des élections nationales le 24 décembre».
Reste la question qui fâche. Si le Conseil de sécurité met l'accent sur «la nécessité de prévoir un désarmement, une démobilisation et une réintégration (dans la société) des groupes armés et de tous les acteurs armés non étatiques, une réforme du secteur sécuritaire et la création d'une architecture de défense inclusive et responsable pour la Libye», il n'en reste pas moins muet sur les conditions pratiques de ces différentes mesures. Même en exhortant tous les Etats membres de l'ONU à respecter le cessez-le-feu ainsi que l'exigence du retrait «sans délai de toutes les forces étrangères et des mercenaires de Libye», il laisse la porte ouverte à une situation compliquée, au cas où les diverses forces étrangères seraient encore présentes au moment des élections.
A moins que les Libyens ne parviennent à mettre le holà à ces ingérences qui n'ont plus de raison d'être, en apparence du moins.

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