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Tunisie

L’UGTT réclame un «dialogue national»

Un dialogue national devra «englober l’UGTT, les organisations nationales, la société civile et politique et les personnalités nationales qui partagent les mêmes principes et objectifs». Après «10 ans de disputes, de divergences et de slogans», «le pouvoir d’achat s’est détérioré, les taux de pauvreté et de chômage augmentent», estime l’UGTT.

La puissante centrale syndicale tunisienne UGTT a réclamé samedi un «dialogue national» et une feuille de route pour sortir de l'état d'exception, décrété fin juillet par le président Kais Saied, lors d'un rassemblement de plus de 6.000 militants, à Tunis. Sous les slogans «Travail, liberté, et dignité nationale» ou «Je te défendrai avec mon âme et mon sang UGTT», ils étaient entre 6 et 7.000 militants réunis pour commémorer le 69e anniversaire de l'assassinat en 1952 du fondateur du syndicat, Farhat Hached, par l'organisation pro-coloniale La Main Rouge, ont constaté les médias présents. A la tribune, le chef de l'Union générale tunisienne du travail a appelé le président Saïed à un «dialogue national» et à l'instauration d'une «feuille de route».
«La Tunisie ne se construira pas avec l'individualisme», a déclaré le secrétaire général du syndicat, Noureddine Taboubi, en allusion au président tunisien qu'il a appelé à adopter «une approche participative».
Le 25 juillet, le chef de l'Etat avait surpris le monde entier en s'octroyant les pleins pouvoirs, après avoir limogé le Premier ministre et gelé le Parlement.
Le 22 septembre, il a officialisé l'instauration de «mesures exceptionnelles» par lesquelles il concentre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, le temps de mener des «réformes politiques», dont une réforme de la Constitution. Selon M. Taboubi, «le train a démarré», et l'UGTT, colauréat du prix Nobel de la Paix en 2015, sera aux côtés de «celui qui veut construire la Tunisie et la développer». Mais, a-t-il ajouté, il «faut apprendre des erreurs passées», en référence à la politique du cavalier seul de l'ex-dictateur Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011. «Nous allons jouer notre rôle national avec l'ensemble des citoyens», a poursuivi le chef de l'UGTT, ajoutant qu'»entre l'avant 25 juillet» et la situation politique actuelle, il existe «une troisième voie».
Un dialogue national devra, à ses yeux, «englober l'UGTT, les organisations nationales, la société civile et politique et les personnalités nationales avec lesquelles nous partageons les mêmes principes et objectifs». Après «10 ans de disputes, de divergences et de slogans», «le pouvoir d'achat s'est détérioré, la situation environnementale a empiré, les taux de pauvreté et de chômage augmentent», a-t-il estimé. «Ce n'est pas lié à la situation d'aujourd'hui mais à l'accumulation d'années (de problèmes) amplifiés par des divergences stériles», a-t-il dit, appelant à «sauver le pays», qui traverse «une étape cruciale avec des virages dangereux».
Critiqué en Tunisie et à l'international pour son «accaparement des pouvoirs», M. Saied a assuré le 21 novembre qu'il préparait «les prochaines étapes» politiques afin de «sortir de la situation exceptionnelle» actuelle.
Les médias locaux spéculent sur de possibles annonces, le 17 décembre, jour que M. Saied a décidé de transformer en jour férié national pour marquer le début de la Révolution de 2010-2011 encore inachevée selon lui.

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