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Crise socio-économique en Tunisie

L’UGTT à la manœuvre


L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a commémoré, hier, le 70e anniversaire de l'assassinat du syndicaliste et responsable de l'organisation, Farhat Hached, également membre de la résistance tunisienne à la colonisation, avec un grand meeting au Palais des congrès de Tunis.
L'homme a joué, dit-on, un rôle majeur dans la réforme de la Tunisie et sa transition démocratique. Etaient présents à cet événement l'Ordre national des avocats de Tunisie, l'Association tunisienne des femmes démocrates, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux et la Ligue tunisienne des droits de l'homme. Prenant la parole en cette circonstance, le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi a commencé par souligner que le pays traverse une crise sévère tandis que les dirigeants seraient dépourvus de vision et se livreraient à un double discours en l'absence de toute transparence. Partant de là, Taboubi affirme que son mouvement ne reculera pas face aux campagnes de diabolisation et de stigmatisation, tout en réclamant un remaniement ministériel pour faire face aux enjeux de la crise socio-économique actuelle.
Le SG de l'UGTT a réitéré l'attachement de son organisation à la liberté, à la démocratie, aux droits humains et à la lutte pour la sauvegarde des droits des travailleurs. Pour «sauver ce qui reste à sauver», en ces temps d'assèchement des finances publiques et de hausse du chômage et de la pauvreté, il importe de mettre en oeuvre une stratégie et une politique ouverte au dialogue social. L'UGTT considère, en effet, que la solution ne se trouve pas auprès du FMI dont le prêt conditionnel conclu en octobre dernier ne sera concrétisé qu'au lendemain de la réunion du conseil d'administration de l'organisme international, fin décembre. À cet égard, Taboubi a vivement critiqué le manque de transparence relatif aux tenants et aboutissants de cet accord de la part du gouvernement tunisien, malgré les demandes pressantes du syndicat qui «attend toujours d'avoir des éclaircissements», malgré l'absence de réaction des dirigeants concernés. L'UGTT se dit profondément préoccupé sur les conditions préalables du FMI, sachant qu'il n'attache aucune importance au citoyen ni au travailleur à un moment où l'érosion du pouvoir d'achat est devenue critique. Taboubi a enfin tiré sur la récente Constitution qui «n'a pas fait l'objet d'un consensus national» et, par la même occasion, sur la tenue des élections législatives anticipées après une révision de la loi électorale «parachutée».
Selon lui, l'UGTT qui a multiplié les appels à la réforme a fait l'objet, ces derniers mois, de provocations et de harcèlements mais, a-t-il assuré à travers un historique de la résilience syndicale de l'organisation depuis 1965 et 1987, elle ne «cédera pas». «Ni ce système, ni celui qui l'a précédé, ni même le prochain ne sont capables de remettre l'UGTT à sa place»,a-t-il conclu, en déplorant vivement le drame des migrants à Zarzis et la soumission au diktat du refoulement des Tunisiens en situation irrégulière à l'étranger, «refusé par les pays maghrébins».
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