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Situation sécuritaire au Mali

L’ONU constate une baisse des attaques

Se déclarant «préoccupé « par les retards prolongés dans la mise en œuvre des principales dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, le chef de l’ONU a estimé, toutefois, «encourageante» la réunion du Comité de suivi de l’Accord à Kayes en mars dernier.

Les forces nationales maliennes et internationales ont essuyé moins d'attaques asymétriques, pendant ces trois derniers mois, que durant le premier trimestre de l'année 2021, a constaté le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, M. Guterres a qualifié cet état de faits d»encourageant, parce que sur la même période, les chiffres révèlent aussi une légère baisse des attaques contre les populations civiles». Le rapport de 22 pages fait ressortir une légère baisse des attaques asymétriques durant la période considérée. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a subi 14 attaques (contre 39 durant la période précédente), qui ont fait 4 morts et 50 blessés parmi les soldats de la paix. Alors que les Forces de défense et de sécurité maliennes ont été la cible de 25 attaques, ayant occasionné la mort de 49 militaires et 2 éléments de la police et de la gendarmerie. Les blessés sont au nombre de 55. Selon le rapport, au 26 mai, 307 attaques contre des civils avaient été signalées, un chiffre légèrement inférieur à celui enregistré la période précédente, qui correspondait à la saison sèche. Lors de ces attaques, 158 civils ont été tués (3 femmes, 4 enfants), 85 blessés (5 femmes, 6 enfants) et 125 enlevés (3 femmes, 1 enfant). Le rapport note par ailleurs, les attaques perpétrées par les groupes extrémistes violents continuent ainsi d'être la cause de nombreuses atteintes aux droits humains, dont des meurtres, de graves dommages corporels, des déplacements forcés, de pillage et de destruction de biens. Le secrétaire général de l'ONU s'est dit en outre préoccupé par les récents évènements au Mali ainsi que par les retards observés dans la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation, appelant les parties maliennes à prendre des mesures concrètes pour sortir de l'impasse. «Je suis profondément préoccupé par les événements qui se sont produits tout récemment à Bamako et en particulier par la démission forcée du Président et du Premier ministre du Gouvernement civil de transition. Cette spirale de changements de gouvernement anticonstitutionnels doit cesser», a souligné le SG de l'ONU dans son rapport sur la situation au Mali. Le chef de l'ONU a appelé les responsables militaires à «privilégier les intérêts et les besoins des Maliens et restaurer un gouvernement de transition dirigé par des civils et de reprendre la mise en oeuvre de la feuille de route pour la transition». Se déclarant «préoccupé «par les retards prolongés dans la mise en oeuvre des principales dispositions de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, le chef de l'ONU a estimé, toutefois, «encourageante» la réunion du Comité de suivi de l'Accord à Kayes en mars dernier, lors de laquelle les parties signataires ont réaffirmé les engagements pris. Cependant, a-t-il ajouté, «des mesures concrètes doivent être prises d'urgence pour sortir de l'impasse et procéder au déploiement et à la mise en place opérationnelle des unités de l'armée reconstituée», demandant à tous les signataires de l'accord de redoubler d'efforts afin qu'ils règlent ensemble les questions en suspens concernant le redéploiement des autorités publiques et le développement socioéconomique dans le nord du pays. Il a appelé les parties maliennes à agir avec «diligence» pour prévenir de nouveaux retards dans la mise en oeuvre de l'accord de paix. Selon le rapport, toutes les parties prenantes maliennes conviennent que l'accord d'Alger doit être mis en oeuvre rapidement et dans son intégralité et les parties signataires ont réaffirmé qu'elles étaient déterminées à ne pas décevoir les attentes, indiquant qu'une véritable mobilisation en faveur de la réconciliation nationale s'impose. Dans son rapport qui sera présenté demain au Conseil de sécurité, M. Guterres a alerté sur le rythme de propagation «alarmant» de l'insécurité et l'extrémisme violent dans le pays, soulignant, à ce titre, l'importance de maintenir l'appui indéfectible et la bonne volonté des partenaires régionaux et internationaux dans le cadre de mesures concrètes et inclusives prises à la suite d'un compromis politique, pour un «Mali pacifique, stable et prospère». Il a également invité les autorités nationales à redoubler d'efforts pour renforcer les services publics essentiels dans les zones touchées par les violences, notamment en matière de sécurité, de justice et d'éducation, déplorant l'absence d'une stratégie solide et cohérente du Gouvernement de transition et d'une présence plus forte de l'Etat. Evoquant une situation humanitaire «désastreuse», M. Guterres a saisi le gouvernement de transition pour enquêter sur les violations des droits, demandant, par la même, les partenaires multilatéraux et bilatéraux de continuer d'apporter un soutien matériel et financier vital pour alléger les souffrances des populations vulnérables. «Les droits humains et la lutte contre l'impunité doivent rester une priorité au cours de la transition politique», a-t-il indiqué. Concernant la mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), M. Guterres a recommandé que son mandat soit prorogé d'un an, jusqu'au 30 juin 2022, estimant qu'elle continue avec les organisations internationales et régionales d'être considérées comme des acteurs indispensables pour aider les parties prenantes maliennes à désamorcer et surmonter les obstacles liés à la transition politique en cours.

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