Tollé international face à l’interdiction sioniste de l’UNRWA
«L’éradication des Palestiniens est convoitée par Israël»
Sourd au tollé international et sûr de son impunité du fait d'un soutien inconditionnel des États-Unis, Israël a encore franchi un nouveau pas avec le vote, hier, par le Parlement sioniste d'une «loi» interdisant dans les Territoires palestiniens occupés les activités de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. Ce vote est intervenu pendant que l'aviation sioniste continuait ses bombardements dévastateurs aussi bien à Ghaza qu'au Liban, voire à la frontière syrienne où un million de réfugiés se presse pour échapper au massacre. C'est cette situation qui a fait réagir une experte de l'ONU, Francesca Albanese, qui a dénoncé, hier, «une volonté sioniste d'éradiquer les Palestiniens» pour s'emparer de leur terre et cela par un «génocide» programmé. Mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU bien qu'elle ne s'exprime pas en son nom, Mme Albanese assure que ce «génocide de la population palestinienne apparaît comme le moyen de parvenir à une fin: l'expulsion complète ou l'éradication des Palestiniens de la terre à laquelle est rattachée une part si essentielle de leur identité et qui est illégalement et ouvertement convoitée par Israël». L'interdiction de l'UNRWA est un déni flagrant, aussi bien du droit que de la communauté internationale et de son institution majeure, le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale des Nations unies. Israël s'estime au-dessus des lois et lance un cinglant défi à cette institution qu'est l'ONU alors même qu'il lui doit son existence, malgré les arguties expansionnistes de ses dirigeants. Le Parlement sioniste est ainsi allé jusqu'à bannir l'UNRWA d'El Qods-Est illégalement occupé dont il croit l'annexion définitive malgré les nombreuses résolutions du Conseil de sécurité à cet égard.
Dans un autre texte prétendument juridique, le Parlement interdit aux organismes et aux responsables sionistes de «travailler» avec l'UNRWA et ses employés, dans le but évident d'entraver, sinon de bloquer complètement cette agence onusienne dont chacun sait qu'elle est la «colonne vertébrale» de l'aide humanitaire tant à Ghaza qu'en Cisjordanie occupée. Et dire qu'avec cela les dirigeants sionistes prétendent n'entraver à aucun moment l'acheminement de l'aide humanitaire à une population civile martyrisée à Ghaza, soit plus de deux millions de personnes poussées à coups de bombardements et d'exactions diverses d'un camp à un autre au gré de massacres prémédités. Ce nettoyage ethnique est observé par une communauté internationale impuissante dès lors que le soutien inconditionnel des États-Unis et de leurs alliés occidentaux garantit à l'armée sioniste un approvisionnement intarissable en missiles et bombes ultra-sophistiqués, à la grande joie du complexe militaro-industriel américain, notamment. S'agissant d'aide humanitaire, voilà des mois que l'armée sioniste a verrouillé avec un contrôle drastique tous les accès à Ghaza dont la population est désormais en proie à un désastre humanitaire sans précédent. Même si plusieurs capitales européennes, dont celles de l'Espagne et de la Belgique, ainsi que l'ONU et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont condamné cette politique criminelle, l'entité sioniste poursuit son seul et unique objectif qui est, bel et bien, celui du nettoyage ethnique préalable à un expansionnisme aussi barbare que vorace.