L’entité sioniste utilise la faim comme arme contre les Palestiniens

Au moins 30 Palestiniens, dont 13 enfants, sont tombés en martyrs, hier, dans deux frappes sionistes qui a visé deux maisons familiales dans le nord de la bande de Ghaza, dévastée par plus d'un an de guerre, selon les secours locaux. Une des frappes criminelles a visé une maison également dans le nord du territoire palestinien assiégé, faisant cinq morts, ont-ils ajouté. «Une trentaine de civils sont toujours sous les décombres.» Toutes les tentatives menées depuis le début de l'année par les médiateurs -Qatar, Égypte, États-Unis- pour parvenir à un cessez-le-feu avec une libération de prisonniers sionistes à Ghaza ont échoué. Samedi, le Qatar a annoncé avoir suspendu sa médiation. Il «les reprendra lorsque Israël et le Hamas feront preuve de volonté et de sérieux» pour cesser les hostilités, a dit le porte-parole des Affaires étrangères, Majed Al Ansari. Depuis le début de la guerre, Israël assiège les quelque 2,4 millions d'habitants à Ghaza, dont la plupart ont été déplacés. Le territoire est un véritable «enfer sur Terre» pour le million d'enfants qui y vit, a affirmé l'Unicef en octobre.
Plusieurs cas de malnutrition et de famine ont commencé à apparaître dans le nord de la bande de Ghaza, en proie à des agressions sionistes barbares depuis plus d'un an, rapportait hier l'agence de presse Wafa, citant des sources médicales palestiniennes à l'hôpital Kamal Adwan. «Des cas de malnutrition et de famine ont commencé à apparaître dans la région, et le nord de Ghaza est soumis à une guerre d'extermination, et nous souffrons du silence délibéré sur les crimes commis contre nous», ont indiqué les mêmes sources. «Le système de santé et les droits de notre peuple sont gravement menacés. Nous avons un besoin urgent d'une aide médicale», ont-ils ajouté, déplorant le fait que la crise se poursuivait dans le nord de l'enclave palestinienne, caractérisée par une attaque systématique contre le système de santé, «où nous perdons des vies chaque jour, faute de soins et de ressources spécialisés», ont-ils dénoncé. «Hier (samedi) encore, nous avons reçu des informations faisant état d'enfants et de femmes coincés dans des conditions difficiles, et aujourd'hui nous pleurons leur perte en tant que martyrs. Cette vérité est insupportable», ont regretté les sources médicales de l'hôpital Kamal Adwan, exhortant la communauté internationale à apporter une aide urgente en cette période difficile. Elles ont en outre souligné que les équipes médicales étaient témoins de «cas alarmants» de malnutrition chez les enfants et les adultes, et que «nous avons du mal à fournir ne serait-ce qu'un repas par jour au personnel hospitalier, dans un contexte de grave pénurie de nourriture et de fournitures médicales». Le ministère palestinien de la Santé a annoncé, hier, que le nombre de Palestiniens tombés en martyrs à Ghaza, en proie à une agression sioniste depuis le 7 octobre 2023, s'est alourdi à 43 603 et celui des blessés à 102 929. La même source a noté que 51 Palestiniens sont tombés en martyrs et 164 autres ont été blessés au cours des dernières 24 heures. Le commissaire général de l'Office palestinien de secours et de travaux (UNRWA), Philippe Lazzarini, a, lui, déclaré qu'une famine était probablement imminente dans le gouvernorat nord de Ghaza, en proie à un génocide et un nettoyage ethnique sioniste depuis plus d'un mois, dénonçant l'utilisation de la faim comme arme contre les Palestiniens.
«Malheureusement, cela n'est pas surprenant. Il est probable qu'une famine survienne dans le nord de Ghaza», a indiqué Lazzarini, dans un communiqué repris par l'agence palestinienne de presse Wafa. Lazzarini a appelé à des mesures urgentes pour augmenter le flux des fournitures humanitaires et commerciales vers Ghaza. Vendredi, un rapport du Comité d'examen de la famine du système de classification intégré de la sécurité alimentaire (un groupe d'experts internationaux indépendants de haut niveau en matière de sécurité alimentaire, de nutrition et de mortalité), avait averti qu'il existait un «fort risque de famine imminente» dans les zones du nord de Ghaza, tandis que l'entité sioniste poursuivait son génocide dans le nord de l'enclave. Les Palestiniens de Ghaza, notamment du nord de l'enclave, souffrent véritablement de famine, en raison du manque de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant, en raison du siège imposé par l'entité sioniste sur ces régions depuis le début de son invasion terrestre le 27 octobre 2023, ce qui a entraîné la mort en martyrs de milliers de Palestiniens, en majorité des enfants, des femmes et des personnes âgées.