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Le verrou stratégique de Severodonetsk a cédé

L'armée russe verrouille le Donbass

La Russie a intensifié son offensive sur la grande ville de Kharkiv (nord). Mises à mal par la puissance de feu de l'artillerie et de l'aviation russes, les forces ukrainiennes fondent désormais leurs espoirs sur l'arrivée d'armements lourds occidentaux.

Selon Kiev, les Ukrainiens ont donné l'ordre à leurs forces de se retirer de la ville de Severodonetsk, un verrou stratégique de l'est bombardé sans relâche par les Russes depuis des semaines, au lendemain de la validation par l'Union européenne de leur candidature.»Les forces armées ukrainiennes vont devoir se retirer de Severodonetsk. Ils en ont reçu l'ordre», a déclaré hier matin sur Telegram Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de Lougansk, où se situe Severodonetsk. Bombardée par les forces russes depuis des semaines, Severodonetsk est une étape cruciale dans le plan de conquête de l'intégralité du Donbass, un bassin industriel de l'est de l'Ukraine déjà en partie tenu par des séparatistes depuis 2014. Moscou concentre ses efforts militaires sur l'est et le sud depuis fin mars, lorsqu'elle a retiré ses troupes des environs de Kiev.
Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky prédit toujours une victoire «à coup sûr» face à l'armée russe, la prise de Severodonetsk s'accompagne d'une retraite contrainte des forces ukrainiennes, un représentant des séparatistes, Andreï Marotchko, ayant indiqué, hier, sur Telegram que tous les villages de la zone Hirske Zolote, à quelques kilomètres au sud de Lyssytchansk, ville-jumelle de Severodonetsk située juste de l'autre côté de la rivière Donets, sont également sous contrôle russe ou pro-russe. Dans une vidéo, on voit un homme en treillis militaire remplacer sur la mairie de Zolote le drapeau aux couleurs de l'Ukraine frappé du blason de Zolote par un drapeau rouge frappé du marteau et de la faucille. Signe des difficultés de l'Ukraine sur le théâtre des opérations, Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de Donetsk, l'autre province du Donbass, située plus au sud, a affirmé jeudi que plus «aucune ville» de la zone placée sous son administration n'était «sûre» pour ses habitants, les combats y étant trop violents. Des alertes anti-aériennes ont résonné dans la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs grandes villes ukrainiennes, de Donetsk à Odessa. Dans le sud, un fonctionnaire de l'administration à Kherson, a été tué hier dans un attentat, ont indiqué les autorités. «C'était une attaque ciblée sur un collaborateur de l'administration civile et militaire, et qui l'a tué», a indiqué l'administration à l'agence russe Tass.
La Russie a par ailleurs intensifié son offensive sur la grande ville de Kharkiv (nord). Mises à mal par la puissance de feu de l'artillerie et de l'aviation russes, les forces ukrainiennes fondent désormais leurs espoirs sur l'arrivée d'armements lourds réclamés sans relâche aux alliés occidentaux, comme les lance-roquettes multiples américains Himars.
Le ministre de la Défense ukrainien, Oleksiï Reznikov, a annoncé jeudi, photo à l'appui, l'arrivée des premiers exemplaires de ces armements puissants et précis, quelques heures avant que la Maison-Blanche n'annonce un nouveau volet d'aide militaire à Kiev, d'un montant de 450 millions de dollars. Réunie jeudi en sommet à Bruxelles, l'Union européenne a entériné la candidature de l'Ukraine, une étape hautement symbolique. Plus tôt, le président russe Vladimir Poutine avait profité d'un sommet virtuel des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) organisé le même jour que celui de Bruxelles, pour dénoncer les «actions égoïstes» des pays occidentaux et appeler à un leadership des Brics pour «créer un système réellement multipolaire», un leitmotiv de la rhétorique du Kremlin. Bloqués depuis des années dans l'antichambre de l'UE, les pays des Balkans occidentaux déjà candidats à l'adhésion n'ont de leur côté pas caché leur amertume face à la longueur des procédures. Plusieurs représentants des États membres ont averti que les Ukrainiens ne devaient «pas se faire d'illusions» sur une adhésion rapide.
Le président Macron avait ainsi estimé en mai qu'une adhésion de Kiev prendrait «des décennies».

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