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Conflit en Ukraine

L’armée russe a pris Lyssytchansk

«Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes», a déclaré le président Alexandre Loukachenko, alimentant les spéculations d’une implication croissante dans le conflit avec l’Ukraine.

Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a affirmé, hier, que les forces russes contrôlaient toute la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, après avoir conquis la ville-clé de Lyssytchansk, au coeur d'intenses combats. «Sergueï Choïgou a informé le commandant en chef des forces armées russes, Vladimir Vladimirovitch Poutine, de la libération de la République populaire de Lougansk», a indiqué un communiqué du ministère de la Défense. Les forces russes et leurs alliés séparatistes ont pris «le contrôle complet de Lyssytchansk et d'autres villes proches dont les plus notables sont Belogorovka, Novodroujesk, Maloriazantsevo et Belaïa Gora», ajoute ce communiqué.
De violents combats ont fait rage samedi à Lyssytchansk, grande ville de l'est de l'Ukraine, au coeur de la bataille pour le contrôle du Donbass, tandis que le Bélarus a abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine et menace de riposter à l'avenir. Dans le Donbass, région industrielle de l'est de l'Ukraine, largement russophone, en partie contrôlée par les séparatistes depuis 2014 soutenus par Moscou, les informations en provenance de Lyssytchansk étaient contradictoires. Les séparatistes, cités par l'agence de presse TASS, ont affirmé que la ville était «totalement encerclée». Lyssytchansk est la dernière grande ville à ne pas être aux mains des forces russes dans la région de Lougansk, l'une des deux provinces du Donbass et «épicentre des combats», selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La ville, qui comptait avant le conflit près de 100 000 habitants, est jumelle de celle de Severodonetsk, conquise la semaine dernière par Moscou à l'issue de plusieurs semaines de bataille. Les deux villes sont séparées par la Donets, principal affluent du Don. La prise de Lyssytchansk permettrait à l'armée russe d'avancer vers Sloviansk, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest, déjà sous le feu de l'artillerie russe, et Kramatorsk, autre grande ville du Donbass dont les habitants vivent avec le bruit quotidien des bombardements et des sirènes d'alerte. Samedi matin, l'état-major général ukrainien avait affirmé avoir repoussé une offensive russe à quelques kilomètres à l'ouest de Lyssytchansk, alors que la veille, Volodymyr Zelensky reconnaissait que la situation demeurait «extrêmement difficile» sur place pour les forces ukrainiennes. «L'activité ennemie dans la région de Kharkiv s'intensifie», a estimé samedi soir le président ukrainien.
Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère de la Défense russe, a déclaré que l'armée de l'air russe avait frappé à Kharkiv l'usine de tracteurs locale abritant des troupes et du matériel militaire ukrainien. D'une manière générale, a affirmé Konachenkov, «l'ennemi subit de lourdes pertes sur tous les fronts». Sur le front sud, selon Konachenkov, l'armée russe a atteint avec des tirs d'artillerie ou des frappes aériennes 39 centres de commandement et deux dépôts de munitions près de Mykolaïv.
L'armée russe a affirmé avoir abattu, hier, à l'aube trois missiles ukrainiens lancés contre la ville de Belgorod, proche de l'Ukraine, où un responsable local avait auparavant annoncé la mort d'au moins quatre personnes après des explosions. «Les défenses anti-aériennes russes ont abattu les trois missiles Totchka-U à sous-munitions lancés par les nationalistes ukrainiens contre Belgorod», a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, lors de son briefing quotidien.»Après la destruction des missiles ukrainiens, les débris de l'un d'entre
eux sont tombés sur une maison de la ville», a-t-il poursuivi. L'armée russe a aussi abattu deux drones ukrainiens TU-143 «chargés d'explosifs» et se dirigeant vers la ville de Koursk, également proche de la frontière ukrainienne, a-t-il ajouté.
Au Bélarus voisin, le président Alexandre Loukachenko a affirmé qu'«il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l'Ukraine de frapper des cibles militaires au Bélarus». «Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes», a-t-il ajouté, alimentant les spéculations d'une implication croissante de cet allié de Moscou dans le conflit avec l'Ukraine. Depuis le début de l'opération spéciale en Ukraine, le 24 février, le Bélarus est accusé par les Occidentaux de servir de base arrière aux forces russes. «On nous provoque», a-t-il lancé, menaçant de riposter «instantanément» à toute frappe ennemie contre le territoire du Bélarus, un message visiblement destiné à Kiev et aux Occidentaux.

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