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Tchad

L'armée aurait «détruit» une colonne de rebelles venus de Libye

Dans le massif du Tibesti et à la frontière avec la Libye, des rebelles affrontent régulièrement l'armée tchadienne. En février 2019, venus de Libye pour tenter de renverser le président Idriss Déby Itno, ils avaient été stoppés par des bombardements français sur demande de N'Djamena.

L'armée tchadienne a affirmé avoir «détruit» samedi une colonne de rebelles qui a attaqué le nord du pays le 11 avril, jour de l'élection présidentielle que le président Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, est assuré de remporter. «Les forces de défense et de sécurité ont complètement détruit la colonne de rebelles qui s'est aventurée dans le nord Kanem», a assuré l'état-major dans un communiqué lu à la télévision nationale par son porte-parole, Azem Bermandoa Agouna.»Le ratissage continue pour récupérer les derniers fuyards», a-t-il ajouté, précisant qu'un bilan serait donné ultérieurement. Il y a une semaine, le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), un groupe politico-militaire tchadien à dominante gorane, une ethnie saharienne, avait fait une incursion dans le nord du pays. Il avait revendiqué mardi «la libération totale de la région du Tibesti», dans le nord du pays.
Dans le massif du Tibesti et à la frontière avec la Libye, des rebelles affrontent régulièrement l'armée tchadienne. En février 2019, venus de Libye pour tenter de renverser le président Idriss Déby Itno, ils avaient été stoppés par des bombardements français sur demande de N'Djamena. En février 2008, une attaque rebelle avait déjà atteint les portes du palais présidentiel avant d'être repoussée grâce au soutien français. «L'aventure des mercenaires en provenance de la Libye a pris fin comme annoncé», a assuré samedi soir sur Twitter Chérif Mahamat Zene, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien. «Les combats ont lieu à une cinquantaine de kilomètres de la frontière du Niger à près de 200 km de Mao», une ville située à plus de 300 km au nord de N'Djamena», a-t-il précisé. «La situation est calme pour l'instant. Toute la population est terrée chez elle», a indiqué, en outre, un habitant de cette ville. «Les stations d'essence et l'administration sont fermées sur instruction des autorités», a-t-il poursuivi.
Dans la capitale tchadienne, quatre chars et de nombreux militaires étaient positionnés samedi soir à l'entrée nord et des véhicules militaires continuaient de sortir en direction du front. L'ambassade américaine à N'Djamena a ordonné samedi à son personnel non-essentiel de quitter le Tchad, évoquant «la possibilité de violence dans la ville». Le Royaume-Uni a également recommandé à ses ressortissants de quitter le pays «dès que possible». Le maréchal Idriss Déby Itno a fait campagne principalement sur la «paix et la sécurité» dont il dit être l'artisan, dans son pays mais aussi dans une région tourmentée: le Tchad, enclavé entre la Libye, le Soudan et la Centrafrique entre autres, est un contributeur de poids à la guerre contre les jihadistes au Sahel, en projetant des troupes aguerries jusqu'au Mali et parfois au Nigeria. L'histoire du Tchad indépendant est ponctuée d'épisodes de rébellions armées venues du nord, de la Libye ou du Soudan voisin. Idriss Déby est lui-même arrivé au pouvoir en 1990 à la tête de forces rebelles ayant foncé sur N'Djamena.

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