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Barrage sur le Nil

Khartoum appelle le Conseil de sécurité à tenir une session

L'Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable, considère le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau. De son côté, le Soudan craint que ses propres barrages ne soient endommagés si l'Ethiopie procède au remplissage du GERD avant qu'un accord ne soit conclu.

Le Soudan a appelé le Conseil de sécurité à tenir une session pour discuter de l'évolution du différend lié au méga-barrage de la Renaissance construit par l'Ethiopie, ont rapporté des médias soudanais. Selon l'agence de presse soudanaise (SUNA), la ministre soudanaise des Affaires étrangères, Mme Maryam Al-Sadiq, a appelé dans une lettre adressée mardi au président du Conseil de sécurité des Nations unies à tenir une session dès que possible pour discuter de l'évolution du différend sur le barrage de la Renaissance, source de tentions entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan. Dans cette correspondance elle a demandé notamment à exhorter toutes les parties à «respecter leurs obligations en vertu du droit international et à s'abstenir de prendre des mesures unilatérales». Dans cette missive, la ministre a demandé en outre au Conseil de sécurité de l'ONU et toutes les parties à «rechercher une médiation ou tout autre moyen pacifique approprié pour résoudre les différends afin de résoudre les questions en suspens dans les négociations». Elle a aussi demandé aux Nations unies, l'Union africaine et toutes les organisations internationales et régionales à aider à faire avancer les négociations du projet ethiopien en faisant leurs bons offices et leurs efforts de médiation pour résoudre ce conflit. Le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD), amené à devenir la plus grande installation hydroélectrique en Afrique, est depuis son lancement en 2011 source de tensions entre le Soudan, l'Ethiopie et l'Egypte.
L'Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable, considère le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau.
De son côté, le Soudan craint que ses propres barrages ne soient endommagés si l'Ethiopie procède au remplissage du GERD avant qu'un accord ne soit conclu. L'Ethiopie affirme que l'énergie hydroélectrique produite par le barrage sera vitale pour répondre aux besoins énergétiques de ses 110 millions d'habitants. Les deux pays en aval du barrage ont exhorté l'Ethiopie à ne pas effectuer le remplissage avant la signature d'un accord. Mais Addis-Abeba a annoncé en juillet 2020 qu'elle avait atteint son objectif de remplissage de la première année et qu'elle procéderait à la deuxième étape en juillet de cette année, qu'un accord soit conclu ou non. Les efforts de médiation entrepris par l'Union africaine avaient un temps laissé présager un possible dénouement de la crise, notamment lors de la réunion en RDC sous la présidence du président en exercice de l'organisation panafricaine Tshisekedi mais les dirigeants éthiopiens ont maintenu leur programme de remplissage du barrage dans les semaines qui viennent, réduisant à néant les chances de parvenir à un compromis acceptable pour les trois pays concernés. Le Nil alimente, par ailleurs, plusieurs autres pays non concernés par cette crise.

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