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Début de la campagne électorale pour les législatives du 17 décembre

Kaïs Saïed ouvre le bal

L'Instance Supérieure Indépendante des Élections en Tunisie (ISIE) a annoncé le début, hier, de la campagne électorale pour les législatives du 17 décembre prochain, conformément à sa décision 23/2022 du 20 septembre dernier fixant le calendrier du processus. À ce titre, l'ISIE rappelle que toute campagne politique est formellement interdite depuis ce jour à la tenue du scrutin, en vertu des articles 3,57 et 154 de la loi électorale, de même que le sont la diffusion et la publication dans les médias des résultats de sondages d'opinion, qu'ils soient en relation directe ou relative avec le scrutin précité. Sont également exclus les études et les commentaires médiatiques sur ce sujet. Se basant sur les articles 70,156 et 172 de cette même loi électorale, l'Instance met en garde contre toute publicité autour d'un numéro de téléphone gratuit dans la presse écrite, audiovisuelle ou centre d'appels au profit d'un candidat ou d'un parti politique comme le stipulent, par ailleurs, les articles 58 et 152. L'ISIE rappelle au passage que tout contrevenant à ces dispositions sera sanctionné en vertu des dispositions de la loi électorale.
Faisant suite à la publication récente dans le JO de la République tunisienne du Code électoral amendé, cette annonce intervient au moment où les levées de boucliers se multiplient aussi bien dans la classe politique que dans celui de la société civile. Les formations comme Ennahdha et ses alliés d'Al Karama et Qalb Tounes ont appelé par avance au boycott mais elles ne sont pas les seules. Dans le camp adverse, le Parti destourien libre (PDL) de Abir Moussi est monté, lui aussi, au créneau. De son côté, le commissaire d'État général, Mohamed Laarbi, a affirmé que «les contentieux issus de ce décret-loi compliqueront davantage le recours devant le juge électoral tant sur le plan de la forme que dans le fond». Dans son exposé au colloque de l'Observatoire Chahed, samedi dernier, il explique que la démarche sera désormais «complexe et entachée d'un certain nombre de lacunes», du fait même du décret 55.
D'autres intervenants considèrent que la porte est ouverte à des personnes sans ancrage politique, faciles à influencer, et soutenues par des milieux politiques et financiers à distance, ce qui jetterait une certaine ombre sur leur action future. Plus largement, l'Observatoire Chahed met en garde contre le nouveau système de vote axé sur les personnes et non plus les formations politiques, dès lors que « la disparité ne cesse de croître au niveau des circonscriptions électorales». Toutes ces considérations témoignent de l'incertitude croissante des milieux politiques et financiers face à la démarche du chef de l'État Kaïs Saïed, résolu à concrétiser son programme, tel que présenté durant la campagne de la présidentielle en novembre 2019. Les partis en général et Ennahdha en particulier étant ses cibles privilégiées, il est évident que la loi électorale amendée doit servir ses desseins même si elle est taxée par ses détracteurs d'être «discriminatoire et mortelle pour la politique».

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