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Le Caire propose un cessez-le-feu, dès demain, en Libye

Il faut sauver le soldat Haftar

à peine ont-elles fini de chasser les troupes de Haftar des environs de Tripoli et de la base stratégique de Tarhouna, voilà que les forces loyales au Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) engagent une offensive pour reprendre la ville de Syrte tombée aux mains du maréchal libyen. Cette nouvelle opération intervient au lendemain d'une série de succès qui leur ont permis de reprendre le contrôle de plusieurs villes comme Sourman et Sabratha ou la base aérienne d'al Watiya. «L'armée de l'air à mené cinq frappes dans la périphérie de Syrte», une ville côtière distante de 450 km, à l'est de la capitale Tripoli, selon le communiqué publié par le porte-parole des forces combattantes du GNA, Mohamed Gnounou.
Syrte qui fut le siège d'un combat féroce entre Tripoli et Daesh, en 2016, avant que l'Etat islamique n'en soit chassé, représente un verrou des plus stratégiques sur la carte libyenne puisqu'il constitue le dernier rempart de l'Ouest, face aux appétits de l'Est et de Haftar. Ce dernier qui se trouvait au Caire, vendredi, alors que son rival Fayez al Serraj rencontrait, quant à lui, le président turc Erdogan, à Ankara, vient d'annoncer qu'il «soutient» un cessez-le-feu à partir de lundi, au terme d'un entretien avec le président-maréchal Abdel Fattah al-Sissi. Le chef de l'Etat égyptien a appelé, dans une conférence de presse, à «plus d'efforts pour respecter les efforts internationaux et proposer un cessez-le feu, à partir de 06h00 locales, le lundi 8 juin 2020». Ceci en présence du maréchal Haftar qui a «accepté cette initiative», alors que ses troupes accumulent les revers et n'ont pratiquement plus pied dans la Tripolitaine.
Le Caire semble, dans cette conjoncture, n'avoir plus qu'un seul souci, celui de sauver le soldat Haftar!
Ainsi, la visite d'al Serraj en Turquie, jeudi, ne doit-elle rien au hasard: le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par les Nations unies, et dont les forces loyales ont assommé l'Armée nationale libyenne autoproclamée de Haftar, chassé de Tarhouna, son ultime base logistique, aura voulu, sans aucun doute, exprimer ses vifs remerciements au chef de l'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a joué un rôle déterminant dans le renversement de situation au profit de Tripoli. Que Haftar et ses soutiens tentent, désormais, de sauver les meubles, en appelant à un cessez-le-feu qu'ils rejetaient, lors des conférences de Paris, Palerme, Berlin, Moscou et Genève ne peut convaincre la partie adverse, forte des succès remportés.
Le dernier revers subi par Haftar intervient au moment où l'ONU annonce une reprise des pourparlers entre les belligérants. Mais à la veille de la visite de Fayez al Serraj à Ankara, Ahmed Miitig, membre du Conseil présidentiel libyen et le ministre des AE (GNA), Mohamed Syala, se trouvaient à Moscou. Le MAE russe Sergueï Lavrov a mis l'accent, à cette occasion, sur la «nécessité d'une reprise des pourparlers» entre les deux camps. Une reprise dont le président Erdogan ne veut pas entendre parler, pour l'instant. «Nous ne nous assiérons pas à la table des négociations avec Haftar», a ­ t ­ il averti, jeudi soir, traitant le maréchal libyen de «putschiste», et pressant l'ONU d'interdire la «vente illégale» de pétrole sur les marchés internationaux, à laquelle s'adonnent les autorités de l'Est qui contrôlent le croissant pétrolier libyen. 

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