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Sommet des Amériques

Grandes déclarations de coopération et vraies tensions

Malgré les désaccords sur la liste des participants, qui ont déjà conduit le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador à bouder le sommet, «sur les questions de fond, ce que j'ai entendu était quasiment de l'unité et de l'uniformité», a assuré Joe Biden.

Le Sommet des Amériques organisé par Joe Biden à Los Angeles a donné lieu jeudi à de grandes déclarations en faveur de plus de coopération sur le continent, mais a aussi laissé transparaître des tensions entre certains pays et les Etats-Unis. Le président américain a ainsi connu un vrai moment d'embarras diplomatique quand le Premier ministre du Bélize puis le président argentin l'ont critiqué, en pleine séance plénière de l'événement, et alors qu'il était assis à quelques mètres. «Il est inexcusable que tous les pays des Amériques ne soient pas ici», a déclaré le Premier ministre du Bélize John Briceno, prenant en particulier la défense de Cuba et du Venezuela qui, comme le Nicaragua, n'ont pas été conviés par les Etats-Unis. Le président argentin Alberto Fernandez a lui estimé qu'«être le pays hôte du sommet ne donne pas la capacité de décider qui a le droit ou non» d'y participer. Malgré ces désaccords sur la liste des participants, qui ont déjà conduit le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador à bouder le sommet, «sur les questions de fond ce que j'ai entendu était quasiment de l'unité et de l'uniformité», a pourtant assuré Joe Biden. Le président américain a notamment pointé «l'accord presque total» sur des sujets tels que la gestion de l'immigration et la lutte contre le changement climatique. Le démocrate de 79 ans a aussi affiché un ton conciliant lors de sa première rencontre bilatérale avec son homologue brésilien Jair Bolsonaro, avec qui les sujets de friction ne manquent pourtant pas. Il a qualifié le Brésil de démocratie «vibrante» dotée d'institutions «solides» et salué les «sacrifices» faits par le pays pour protéger la forêt amazonienne, lors d'une courte allocution à laquelle assistaient les journalistes, avant que ne se tienne la réunion proprement dite. Jair Bolsonaro a lui assuré avoir «beaucoup de points en communs» avec le président américain, par exemple celui d'être des «démocrates» attachés à «la liberté». Le président d'extrême-droite, climato-sceptique notoire, y est toutefois allé de sa critique concernant la forêt amazonienne, estimant que le Brésil se sentait «parfois menacé dans sa souveraineté» à ce sujet. Le chef d'Etat brésilien, cette semaine encore, a mis en doute publiquement la validité de la victoire de son homologue américain. Jair Bolsonaro, qui brigue un second mandat mais qui est distancé dans les sondages par l'ancien président Lula, attaque par ailleurs régulièrement le système électoral de son propre pays. Comme s'il se préparait déjà à contester une défaite, ce qui inquiète Washington. L'organisation même du Sommet des Amériques, le second se déroulant aux Etats-Unis depuis la première édition de 1994, a donc montré que la question de ce qu'est la démocratie, et des moyens de la défendre, ne fait pas consensus au niveau régional. L'administration Biden n'en espère pas moins relancer le dialogue avec une région qui n'a jusqu'ici pas été en tête de ses priorités diplomatiques, et où la Chine avance ses pions.

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