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Le Conseil de sécurité de l’ONU se prononcera, demain, sur le mandat de la MANUL

En Libye, les couteaux sont tirés

Le Conseil de sécurité de l'ONU va se pencher, demain, sur le dossier de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) dont il lui faut procéder au renouvellement de mandat, alors que le contexte de crise a redessiné, ces deux derniers mois, le bras de fer de 2015 entre l'Est et l'Ouest. En effet, la Chambre des représentants (Parlement), basée à Tobrouk et présidée par Aguila Saleh, un proche du maréchal Khalifa Haftar, avait en janvier dernier «nommé» un nouveau Premier ministre en la personne de l'ancien ministre de l'Intérieur du GNA de Fayez al Serraj, Fathi Bachagha, un puissant milliardaire de Misrata, rallié aux dirigeants de l'Est au lendemain de l'échec de la tenue des élections présidentielle et législatives du 24 décembre. Ce faisant, l'objectif de Haftar et d'Aguila Saleh visait surtout à démettre le chef du gouvernement d'union nationale issu du Forum de dialogue politique inter- libyen (FDPL) en 2020, Abdelhamid Dbeibah, autre milliardaire influent de Misrata.
Il semble acquis que le Conseil de sécurité procédera, sans aucune difficulté, au renouvellement pour un an du mandat de la Manul, malgré les divisions de ses membres permanents, et il prendra bonne note du rapport que va lui présenter le procureur de la Cour pénale internationale sur la situation en Libye et les différentes responsabilités qui ont conduit à la nouvelle impasse actuelle.
Par contre, il y a peu de chances pour qu'un consensus soit trouvé sur le rôle effectif de l'ONU dans la conjoncture libyenne, marquée par un nouveau fossé entre un gouvernement à Tripoli qui entend faire la passation au lendemain des élections sur la base de résultats objectifs et un autre, basé à Benghazi, le fief de Haftar, qui a cherché à gagner la capitale mais sans passer par un conflit armé, le cuisant échec de l'offensive lancée par Haftar en avril 2019 étant encore dans tous les esprits.
De même, les divergences sont toujours profondes quant à la désignation d'un nouvel envoyé spécial de l'ONU en Libye, le poste étant vacant depuis la démission contrainte de Jan Kubis en 2021, même si la diplomate américaine Stephanie Williams en a endossé l'habit, sous le titre de conseillère spéciale du SG de l'ONU, Antonio Guterres, ce qui ne lui confère pas les mêmes prérogatives et la référence auprès du Conseil de sécurité.
Signe du «malaise» onusien sur ce dossier, le porte- parole de l'ONU, Stéphane Dujarric a sèchement déclaré aux médias que «le message principal, en public et en privé, est celui de la nécessité de l'unité des dirigeants libyens pour le bien du peuple». Une unité qui n'existe plus depuis le début de l'année, après avoir été de façade en 2021 jusqu'au jour de l'échec de la tenue des élections générales pour de multiples raisons dont celle d'une ambition forcenée de certains dirigeants, déterminés à imposer leur diktat au peuple libyen et à servir les intérêts de leurs soutiens occultes.

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