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La France affiche sa «pleine liberté» dans l’espace aérien ouest-africain

Du gaz dans le ciel malien

Rien ne va plus entre Bamako et Paris depuis que la France et, avec elle, l'Union européenne ont salué les nouvelles sanctions de la Cédéao contre le Mali, Paris ajoutant que d'autres mesures doivent être prises par Bruxelles pour contraindre les autorités de transition à respecter le calendrier des élections fixées au 27 février prochain. Jeudi, un autre rebondissement a eu lieu, lorsque le gouvernement malien a dénoncé «une violation manifeste de son espace aérien» par un avion de la force Barkhane. L'ambassade de France à Bamako a exprimé son « incompréhension» face à ces accusations alors que le chef de la Barkhane, le général Laurent Michel, a écrit au chef d'état-major malien pour lui signifier que les avions et tous les véhicules appartenant à Barkhane jouissent d' «une pleine liberté de circulation». Pour enfoncer le clou davantage, Paris a observé qu'aucune information ne lui est parvenue de la part des dirigeants maliens à ce sujet et qu'en outre, il existe des accords de défense entre les deux pays, sous-entendu que la France dispose bien d'une entière liberté pour agir dans l'espace aérien du Mali malgré le fait que ce dernier a fermé ses frontières, en guise de riposte aux sanctions de la Cédéao. Avec cette mesure, Bamako a posé la question de la liberté de mouvement des avions militaires provenant de ou se dirigeant vers les Etats d'Afrique de l'Ouest. Est aussi concernée par cette décision des autorités de transition malienne la mission des Nations unies (Minusma) dont les appareils, comme ceux de la France, effectuent régulièrement des vols entre Bamako et d'autres villes de la Cédéao, notamment Abidjan, en Côte d'Ivoire. En protestant contre «la violation manifeste» de son espace aérien par un A400 de l'armée française en aller-retour entre Abidjan et Gao où se trouve une importante base de la force Barkhane, le Mali remet en cause une présence qui dure depuis bientôt dix ans et affirme décliner toute responsabilité dans «les risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s'exposer». Signe que les relations, après avoir été pendant plusieurs mois tendues, sont devenues exécrables, au point que d'autres pays européens impliqués dans la mise en place de la force Takuba, sur laquelle mise la France pour opérer son désengagement graduel, ne cachent pas leur «préoccupation» et, surtout, leur volonté de bien «analyser les conséquences» de la crise malienne sur la présence de leurs troupes. C'est, déjà, le cas de la Suède dont le MAE a manifesté jeudi son inquiétude aussi bien «en ce qui concerne la présence du groupe Wagner que le report des élections» et a assuré suivre «l'évolution de la situation, en collaboration avec les Nations unies, l'UE et (ses) partenaires contributeurs de troupes» en vue de tirer les conséquences que «les développements actuels pourraient avoir sur notre présence militaire». La Suède compte 220 soldats au sein de la Minusma et 150 avec Takuba, sa contribution prenant fin pour cette dernière en mars prochain. Nié farouchement par l'ambassadeur du Mali à l'ONU, la présence de Wagner est, en fait, celle d' «instructeurs russes» opérant dans le cadre d'accords de coopération datant des années 1960. Quant à l'ambassadeur de Russie à l'ONU,Vassily Nebenzia, il a stigmatisé «l'hystérie» occidentale envers le Mali en droit de rechercher un partenariat pour compenser le désengagement de Paris. 

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