L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Reçus par Al-Chareh

Des émissaires libyens en Syrie

Poursuivant son round-up avec les pays occidentaux et arabes, le nouveau dirigeant de la Syrie Ahmad al-Chareh a rencontré, hier, une délégation libyenne mandatée par le gouvernement Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par les Nations unies. « Nous apportons notre soutien total aux autorités syriennes dans cette phase de transition importante », a déclaré à la presse locale le ministre d’État libyen en charge de la Communication Walid Ellafi, au sortir de l’entretien avec Ahmad al-Chareh, chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui domine la coalition rebelle désormais au gouvernail de la Syrie. L’émissaire libyen a mis l’accent sur « l’importance de la coopération conjointe », dans les domaines sécuritaire, militaire et énergétique, ainsi que dans le dossier de « l’immigration illégale » qui, a-t-il estimé, affecte les deux pays.
Le gouvernement rival de Benghazi, piloté de manière souterraine par le maréchal Khalifa Haftar et son allié président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, n’a pas manifesté sa présence à ce jour, sachant que la Turquie avait volé au secours des dirigeants de Tripoli en 2019 lorsque Haftar avait lancé une attaque brutale pour s’emparer de la capitale libyenne et imposer sa mainmise à l’ensemble du territoire libyen. En 2012, les autorités de Tripoli avaient fermé la représentation diplomatique à Damas mais en mars 2020, celle-ci avait été « rouverte » par des représentants du maréchal Haftar qui y avaient hissé le drapeau libyen. La suite, on l’ignore et les diplomates envoyés par le gouvernement de l’Est ont surtout brillé par leur silence, si ce n’est par leur absence puisque aucune nouvelle n’est disponible à leur sujet avec l’entrée à Damas d’une coalition de groupes armés dirigée par HTS et soutenue par…la Turquie.
Toujours est-il que l’émissaire libyen d’hier, M.Ellafi, a chanté les louanges d’un « renforcement » des relations entre Tripoli et Damas, évoquant une toute prochaine nomination d’un ambassadeur permanent au lieu et place de l’actuel chargé d’affaires. Dans le même sillage, des images ont été diffusées, hier, par l’agence de presse officielle syrienne Sana, qui a longuement retracé la rencontre entre le nouveau dirigeant syrien et le chef du bureau de la stratégie sécuritaire de Bahreïn, cheikh Ahmad ben Abdelaziz al-Khalifa. Il faut savoir que quelques jours seulement après la chute d’ Al-Assad, le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, avait assuré les nouveaux maîtres de la Syrie de sa volonté de coopérer avec eux, dans une lettre transmise à Ahmad al-Chareh.
De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères dont le pays soutient tout à la fois les nouvelles autorités syriennes que le gouvernement de Tripoli, dans l’ouest de la Libye, a multiplié les séjours à Damas, plaidant pour la levée urgente des sanctions contre la Syrie. Hakan Fidan a également exhorté la communauté internationale à se mobiliser « pour aider la Syrie à se remettre sur pied ».

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours