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COMBATS ENTRE LES TROUPES DE HAFTAR ET LES ISLAMISTES AUTOUR D'UN SITE PÉTROLIER

Des coups de force alternés

Les Brigades de défense de Benghazi (BDB) s'étaient emparées vendredi de l'aéroport principal de Ras Lanouf. Les forces de Haftar peinent à les en déloger.

Les forces du maréchal Khalifa Haftar tentent depuis plusieurs jours de reprendre le terminal pétrolier de Ras Lanouf dont elles ont été expulsés la semaine dernière, après une offensive impromptue de la milice islamiste baptisée Brigades de défense de Benghazi (BDB). Apparemment, le recours à des frappes aériennes menées depuis une base secrète, voisine de l'important site pétrolier perdu, n'a pas suffi à l'armée de Haftar pour venir à bout de ce groupe armé rival, venu du sud de la Libye. «Nos forces se regroupent et se préparent à prendre d'assaut Ras Lanouf», a déclaré samedi dernier le colonel Meftah al-Megaryef, un responsable des gardes des installations pétrolières favorables au maréchal Haftar. Les Brigades de défense de Benghazi (BDB) s'étaient, également, emparées vendredi de l'aéroport principal de Ras Lanouf, selon le colonel Ahmad al-Mismari, porte-parole des forces loyales aux autorités de Tobrouk. On sait grâce aux indications de cet officier que «les assaillants étaient équipés de chars modernes et d'un radar pour neutraliser l'armée de l'air du maréchal Haftar. Celui-ci avait pris le contrôle des principaux sites pétroliers du pays, Zouietena, Brega, Ras Lanouf et Al Sedra, d'où sont massivement acheminées les exportations libyennes de pétrole, au terme d'une offensive éclair en septembre 2016, soulevant de nombreuses critiques et surtout des mises en garde de la communauté internationale qui avait rappelé que seul le gouvernement d'union nationale conduit par le Premier ministre Fayez al Serraj avait autorité pour effectuer ces exportations d'or noir. Mais Haftar n'en a eu cure, soutenu par l'Egypte, les Emirats arabes unis et depuis lors par la Russie. Grâce à ce coup de force qui lui assure les moyens de renforcer ses capacités militaires, notamment aériennes, le maréchal Haftar est redevenu un facteur décisif de la crise libyenne, imposant ses vues autant que ses exigences et jouant la carte du temps dont il sait qu'elle doit lui profiter, tôt ou tard.Faisant sans cesse monter les enchères, il a refusé à plusieurs reprises la main tendue de Fayez al Serraj, posant des préalables difficiles à contenter qui concernent en particulier le rôle des milices de Misrata. Situation inextricable qui rend la recherche d'une solution consensuelle particulièrement difficile. L'attaque du terminal et de l'aéroport de Ras Lanouf en témoigne pleinement, même si le GNA contesté par Haftar a cru bon d'affirmer, dans un communiqué, «n'avoir aucun lien avec l'escalade militaire dans la région du Croissant pétrolier». Alliées à des tribus de l'est du pays, les brigades de défense de Benghazi, chassées en 2014 de la seconde ville du pays par les forces de Haftar, ont minimisé les dégâts causés par les raids aériens à Ras Lanouf, qualifiés de totalement «infructueux».Plus d'un an après l'accord inter-libyen sous l'égide de l'ONU, la situation demeure toujours aussi instable et les incursions des forces rivales desservent inexorablement les efforts des membres du Groupe des pays voisins qui tentent, vaille que vaille, de préserver la Libye de toute ingérence extérieure et de donner sa chance au dialogue inclusif respectueux des intérêts du peuple libyen, de son intégrité et de sa souveraineté.

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