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Dans les régions syriennes de Homs, Hama, Tartous et Lattaquié

Des centaines de fidèles de l’ancien pouvoir arrêtés

Tout en multipliant les déclarations apaisantes à l’adresse des capitales occidentales selon lesquelles le programme politique des nouveaux maîtres de la Syrie concerne l’ensemble des communautés du pays, sans aucune discrimination, le gouvernement de transition mis en place au lendemain de la chute du régime de Bachar al-Assad a procédé en quelques jours à l’arrestation de plus de 300 dignitaires du régime déchu. Il s’agit là, affirme-t-on, d’opérations de sécurité menées dans le cadre d’une action visant à neutraliser les « milices » de l’ancien président de la Syrie, désormais aux mains de la coalition islamiste radical dirigée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ex- Al-Nosra, branche locale d’Al-Qaïda. Si la discrétion reste de mise quant au nombre exact d’anciens dignitaires arrêtés, le fait est que l’agence de presse officielle Sana indique, depuis quarante-huit heures, que de nombreuses arrestations ont été opérées, principalement dans les provinces de Hama et Lattaquié. Elles ont également, rapporte l’agence, permis de saisir une quantité d’  « armes et de munitions ». Il semble donc que les nouvelles autorités que dirige le gouvernement Al-Bachir, globalement reproduit jusqu’en mars prochain sur la base de celui qui exerçait dans la province d’Idlib, avant l’offensive « fulgurante » de la coalition rebelle contre le régime d’Al-Assad, ont comme priorité la neutralisation des « milices » de l’ex-président, bien évidemment localisées dans la province d’où le clan Assad est originaire.   « En moins d’une semaine, près de 300 personnes ont été interpellées, à Damas et sa banlieue, dans les régions de Homs, Hama, Tartous, Lattaquié et même Deir Ezzor », a cependant rapporté, hier, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée à Londres mais qui dispose de tout un réseau dans le pays. Parmi les anciens dignitaires appréhendés se trouvent, affirme la même source, « des informateurs des anciens services de sécurité du régime, des hommes armés fidèles au régime et pro-iraniens, des militaires et des officiers de grades inférieurs, dont il est avéré qu’ils ont commis des meurtres et des actes de torture ».  « La campagne est toujours en cours, mais aucune personnalité notoire n’a été interpellée », précise encore l’OSDH qui rappelle que, pour seule exception, il y a eu vendredi dernier l’arrestation du général Mohammed Kanjo Hassan, chef de la justice militaire sous Bachar al-Assad. Il est accusé, semble-t-il, par des militants, d’être responsable de milliers de condamnations à mort au terme de procès expéditifs contre des détenus de la prison de Saydnaya. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent depuis plusieurs jours des militants armés maltraitant les anciens dignitaires arrêtés, certains étant exécutés sur le champ, alors que la campagne d’arrestations se poursuit avec « la coopération des populations locales ». Pour sa part, le nouveau chef des Renseignements généraux syriens, Anas Khattab, évoque un plan de restructuration de tout l’appareil sécuritaire, dénonçant « l’injustice et la tyrannie de l’ancien régime, dont les agences sécuritaires ont semé la corruption et infligé des supplices » au peuple syrien.   
 

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