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La Chambre haute soutient le «nouveau Premier ministre libyen»

Des acteurs ambitieux d’Est en Ouest

De rebondissements en rebondissements, la crise libyenne est devenue critique. Hier, le président du Haut Conseil d'état (HCE), sorte de Sénat basé à Tripoli (Ouest), a apporté son soutien à la décision du Parlement, siégeant à Tobrouk, qui a désigné un nouveau Premier ministre, Fathi Bachagha, aggravant le chaos institutionnel.
Pour son président, Khaled el-Mechri, le document par lequel le Parlement avait voté la confiance au gouvernement Dbeibah, en mars 2021,«stipulait que son mandat prendrait fin le 24 décembre 2021», jour des élections générales. Or, elles ont été reportées pour «des motifs techniques et juridiques», selon la Haute commission électorale. En proposant l'influent ex-ministre de l'Intérieur comme successeur de Dbeibah, le Parlement et le HCE, longtemps divisés, font preuve d'un rare consensus, et el-Mechri accuse Dbeibah «d'alimenter une campagne» contre eux. Aussi, prend-il ses distances au point de transcender les clivages habituels entre l'Ouest et l'Est. Pendant ce temps, des milices de Misrata ont pris la route samedi vers la capitale, distante de 200 km, pour apporter leur soutien à Dbeibah et son gouvernement, avec le risque de rallumer le conflit armé qui diviserait, cette fois, les groupes armés de la Tripolitaine. La Manul n'a pas réussi à mener à bon port le processus de règlement politique de la crise et les divergences persistantes entre les nombreux caciques, tous candidats à la présidentielle du 24 décembre, ont précipité l'échec de l'opération électorale. Mais elles ont aussi redistribué les cartes, puisque Fathi Bachagha, imposant notable de Misrata, tout comme Dbeibah, s'était rendu en décembre à Benghazi pour y rencontrer le maréchal Haftar et conclure, sous prétexte de réconciliation nationale, un deal dont il apparaît qu'il est à la base du vote du Parlement que préside un allié inconditionnel du maréchal, Aguila Saleh. Désormais, le conflit n'oppose plus l'Est à l'Ouest mais des acteurs ambitieux des deux régions, avec des alliances inattendues. Jeudi, l'autoproclamée armée nationale libyenne (ANL) de Haftar s'est réjouie de la désignation de l'ancien ennemi comme Premier ministre. Fathi Bachagha dispose de douze jours pour présenter son équipe gouvernementale au Parlement qui lui accordera, sans aucun doute, la confiance. Abdul-Hamid Dbeibah, dans un discours au Forum de réconciliation nationale, dans la ville de Riqdalin, à 120 km à l'ouest de Tripoli, a défendu le processus politique, estimant urgente la tenue des élections. «La solution à la crise actuelle, ainsi que la paix et la réconciliation, peuvent être obtenues en organisant des élections, rapidement», a-t-il dit mais «il y a une classe politique qui a pris le contrôle de la Libye, ces dernières années, et qui cherche à prolonger (le mandat) et à ramener la guerre et le conflit».
Dbeibah qui a accusé la Chambre des représentants d'émettre de fausses résolutions et d'être «responsable de l'effusion de sang» a réaffirmé que son gouvernement, donné démissionnaire sur les réseaux sociaux, «restera en place jusqu'à la tenue d'élections et qu'il ne cédera le pouvoir qu'à un gouvernement élu»

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