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L'ARMÉE SYRIENNE DÉTRUIT UN VÉHICULE ISRAÉLIEN DANS LE GOLAN

Damas accuse Israël de s'impliquer dans le conflit

Le plateau du Golan est une région du sud-ouest de la Syrie occupée par Israël suite à la guerre de 1967 et annexée par l'Etat hébreu le 14 décembre 1981. Annexion condamnée et non reconnue par l'ONU.

Le conflit syrien menace de prendre d'autres dimensions après l'échange de tirs entre les deux armées syrienne et israélienne. Israël a déjà mené deux raids, le 3 mai dernier, contre des objectifs scientifiques en Syrie. L'armée syrienne a indiqué hier dans un communiqué avoir détruit un véhicule israélien ayant dépassé la ligne de cessez-le-feu sur le plateau du Golan. «Nos forces armées ont détruit un véhicule israélien, avec tout ce qu'il transportait, qui venait des territoires occupés. Ce véhicule a dépassé la ligne de cessez-le-feu et avançait vers le village de Bir-Ajam situé dans la partie syrienne libérée où se trouvent des groupes terroristes», précise le commandement général des forces armées syriennes. L'incident s'est produit hier à 01h10 (lundi 22h10 GMT), note l'armée syrienne. «Cette agression flagrante montre une nouvelle fois l'implication de l'entité sioniste dans ce qui se passe en Syrie et la coordination directe avec les groupes terroristes armés», a déclaré l'armée. L'armée israélienne avait affirmé de son côté que ses soldats avaient ouvert le feu dans la nuit de lundi à mardi après avoir été pris pour cible par des tirs en provenance de Syrie. «Au cours de la nuit, une patrouille de Tsahal a été la cible de tirs près de la frontière syrienne (ligne de cessez-le-feu) dans le plateau du Golan. Aucun blessé n'est à déplorer. Le véhicule a été endommagé. Les soldats de Tsahal ont répondu en ouvrant le feu avec précision et ont atteint la source des tirs», selon le communiqué. Le plateau du Golan est une région du sud-ouest de la Syrie occupée par Israël suite à la guerre de 1967 et annexée par l'Etat hébreu le 14 décembre 1981. Cette annexion a été condamnée par le Conseil de sécurité des Nations unies et n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Après la guerre israélo-arabe de 1973, la Syrie a récupéré la ville de Quneitra. Le communiqué de l'armée syrienne affirme en outre que l'intervention israélienne «vise à remonter le moral des groupes terroristes armés qui avaient reçu des coups durs de la part des troupes syriennes dans plus d'une région, notamment à Qousseir», dans le centre de la Syrie. «Nous riposterons immédiatement et fermement à toute violation (israélienne) de la souveraineté du pays», ajoute enfin le communiqué. Damas avait déjà annoncé le 9 mai dernier qu'il répliquerait immédiatement et durement à toute nouvelle attaque d'Israël contre son territoire. Israël avait lancé vendredi (3 mai) et dimanche (5 mai) une série de raids dans la région de Damas, qui visaient selon des responsables israéliens des armes iraniennes destinées au parti chiite libanais Hezbollah, mais a attaqué en fait un centre de recherche scientifique. D'ailleurs, Téhéran avait à l'époque démenti le transfert d'armes au Hezbollah libanais. «L'incident» de la nuit de lundi à mardi, ajouté aux multiples agressions d'Israël, ces dernières semaines contre des objectifs en Syrie menacent en fait d'internationaliser le conflit syrien, avec tous les dérapages que cela pourrait impliquer. De fait, l'ONU, après l'agression d'Israël contre la Syrie, et la répétition «d'incidents» au Golan, notamment le rapt par des rebelles syriens de soldats philippins de la Fnuod (Force d'observation des Nations unies au Golan) n'a pas manqué de dire sa «préoccupation» et de «mettre en garde» contre l'escalade au Golan. Dans ce contexte, l'ONU avait retiré des observateurs d'un poste du plateau de Golan, zone-tampon entre la Syrie et Israël, où des Casques bleus ont été capturés par des rebelles syriens. «A la lumière de l'évolution de la situation au niveau sécuritaire, les forces de maintien de la paix ont été retirées de cet endroit», a fait savoir le porte-parole de M.Ban, Martin Nesirky.
Le contact direct, dans la nuit de lundi à mardi entre les armées syrienne et israélienne, rend le risque d'une évolution dangereuse plus prégnant.

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