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Le Mali après l’assassinat du président de la CMA

Condamnations, enquête et beaucoup de questions

L'assassinat mardi à Bamako du président en exercice de la Coordination des Mouvements de l'Azawed (CMA), Sidi Brahim Ould Sidati, aura suscité de nombreuses et vives condamnations au Mali où les forces politiques comme la population mesurent l'importance de ce drame et ses conséquences éventuelles sur le devenir du pays.
La victime de l'attentat meurtrier était en effet «un des acteurs importants du processus de paix» d'Alger et son rôle dans la conclusion de l'Accord d'Alger est salué par les partis et le gouvernement unanimes. Bamako a d'ailleurs annoncé qu'une enquête va être lancée pour déterminer les tenants et les aboutissants de cet assassinat au moment où le Mali traverse une phase de transition cruciale. Sidi Brahim Ould Sidati a été assassiné à la suite d'une «attaque perpétrée mardi 13 avril 2021, à Bamako, par deux individus armés non identifiés», avait indiqué mardi dernier, sur les réseaux sociaux, Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, signataire de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger.
«A ce stade, on ne peut que penser que c'est la CMA elle-même qui a été ciblée, à travers sa première personnalité», avait-il relevé, à cette occasion., tout en soulignant que le président de la CMA avait été pris pour cible tandis qu'il conduisait une mission dans le cadre de la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation. Dans sa déclaration, la CMA a insisté sur l'exigence diligente d'une «enquête indépendante et transparente, bénéficiant d'un fort engagement des autorités de la transition mais, également, de l'implication des parties prenantes au processus de paix au Mali, notamment de la médiation internationale à travers la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali)». Laquelle médiation est conduite par l'Algérie.
Le ministre de la Défense, Sadio Camara, celui de la Sécurité et de la Protection civile, Modibo Koné et celui de la Réconciliation nationale Ismaël Wagué ont aussitôt rejoint l'hôpital où ils se sont entretenus avec la famille de Sidati.
Le gouvernement qui a exprimé sa «stupeur» face à l'assassinat a aussitôt «condamné cet acte abominable et regretté la perte d'un des acteurs importants du processus de paix au Mali». Et dans son communiqué, il a précisé qu' «une enquête sera diligentée pour faire la lumière sur les circonstances ainsi que sur les auteurs de cet acte qui seront identifiés, arrêtés et traduits en justice». Saluée par diverses personnalités dont le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, la contribution du défunt au processus de paix est d'ores et déjà ressentie comme un coup terrible dont il va falloir prendre la mesure pour garder le cap d'une transition axée sur le processus de paix et de réconciliation. N'étaient-ce pas là les priorités de Sidati qui a sans cesse fait montre de sens de l'écoute et affiché des positions constructives? Parmi tous les Maliens qui croient et oeuvrent sincèrement en faveur de la paix et de l'unité du Mali, Sidati a occupé une place exemplaire. C'est en tout cas ce que souligne, dans son communiqué, la médiation internationale qui rend hommage à «un acteur important des négociations et de la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation», issu du processus d'Alger, tout en condamnant «avec la dernière énergie, cet acte lâche commis par les ennemis de la paix au Mali» et en appelant les autorités maliennes à «prendre toutes les dispositions nécessaires afin que les auteurs de ce crime odieux soient traduits devant la justice».

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