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À la tribune de l'ONU

Chine et Inde appellent à une sortie négociée de la guerre en Ukraine

Interrogé lors d'une conférence de presse sur d'éventuelles pressions de la Chine sur son pays pour mettre fin à cette guerre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a botté en touche: «Vous pourrez dire (...) que j'ai évité de répondre à votre question.»

La Chine et l'Inde ont appelé samedi de la tribune des Nations unies à une résolution pacifique de la guerre en Ukraine, sans apporter leur soutien à la Russie, isolée, qui a quant à elle fulminé contre la «russophobie grotesque» de l'Occident. «Nous appelons toutes les parties concernées à empêcher la crise de déborder et à protéger les droits et les intérêts légitimes des pays en développement», a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à l'Assemblée générale de l'ONU.
«La priorité est de faciliter des négociations de paix», a-t-il insisté, appelant à des discussions «justes et pragmatiques» pour une «résolution pacifique de la crise».
La Chine est officiellement neutre mais parfois accusée par les Occidentaux d'être trop conciliante avec la Russie, même si des responsables américains ont fait part d'espoirs mesurés après les déclarations de Pékin cette semaine à l'ONU.
Le ministre chinois a d'ailleurs rencontré à New York son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, l'assurant que Pékin appelait à respecter «l'intégrité territoriale de tous les pays».
La semaine dernière, après une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping, le président russe Vladimir Poutine avait salué la «position équilibrée» de Xi sur l'Ukraine, mais également dit «comprendre (ses) questions et (ses) inquiétudes» à ce sujet. Interrogé lors d'une conférence de presse sur d'éventuelles pressions de la Chine sur son pays pour mettre fin à cette guerre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a botté en touche: «Vous pourrez dire (...) que j'ai évité de répondre à votre question.» Quelques minutes plus tôt lors de son discours à l'Assemblée générale, il s'est livré à une attaque en règle contre l'Occident dont tous les dirigeants qui ont défilé à la tribune depuis le début de la semaine ont critiqué dans les termes les plus forts l'invasion de l'Ukraine par la Russie.»
La russophobie officielle en Occident est sans précédent, son ampleur est grotesque», a lancé Sergueï Lavrov. «Ils n'hésitent pas à déclarer leur intention non seulement d'infliger une défaite militaire à notre pays, mais aussi de détruire la Russie», a-t-il ajouté, s'en prenant plus directement aux Etats-Unis qui «essaient de faire de l'ensemble du monde leur arrière-cour». «En se déclarant victorieux de la Guerre froide, Washington s'est érigé quasiment en envoyé de Dieu sur Terre, sans aucun devoir, mais avec le droit sacré d'agir avec impunité n'importe où et n'importe quand», a déclaré Lavrov. Lors de la conférence de presse, il n'a pas épargné non plus l'Union européenne qu'il a accusée de devenir «autoritaire et dictatoriale». Il a d'autre part défendu les «référendums» d'annexion en cours dans plusieurs régions d'Ukraine sous contrôle russe, décrivant des populations récupérant «la terre où leurs ancêtres ont vécu pendant des centaines d'années». Et «maintenant l'Occident pique une crise», a-t-il ironisé.
Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a de son côté plaidé pour «le dialogue et la diplomatie». «Alors que le conflit en Ukraine fait rage, on nous demande souvent de quel côté nous sommes. Et notre réponse, à chaque fois, est directe et honnête.
L'Inde est du côté de la paix et y restera fermement.»
Parmi les soutiens affichés envers Moscou, Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali nommé dans le cadre de la transition, a salué samedi à la tribune «les relations de coopération exemplaire et fructueuse entre le Mali et la Russie».

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