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Afghanistan

Bombardements à Lashkar Gah où les talibans font taire des médias

Les forces afghanes ont bombardé mardi les talibans à Lashkar Gah (sud), où ces derniers ont contraint plusieurs médias audiovisuels à cesser d'émettre, et semblent être parvenues à légèrement desserrer l'étau des insurgés à Hérat (ouest). La Mission de l'ONU en Afghanistan (Unama) a tiré la sonnette d'alarme mardi quant aux conséquences sur les civils des combats urbains en cours dans ou à proximité de villes afghanes.»Les populations vivent dans la peur. L'offensive au sol des talibans et les bombardements aériens de l'armée afghane font le plus de mal», indique sur Twitter l'Unama, «profondément inquiète des tirs aveugles, de l'occupation des établissements de santé et des domiciles privés et des dégâts qu'ils subissent». Les belligérants «doivent faire plus pour protéger les civils ou les conséquences seront catastrophiques», a-t-elle estimé. «Les combats ont été intenses ce (mardi) matin» à Lashkar Gah, a déclaré Sefatullah (qui, comme de nombreux Afghans, n'a qu'un nom), directeur de la radio locale Sukon, affirmant que des bombardiers américains avaient ciblé «les positions des talibans» à l'intérieur de cette ville de 200.000 habitants. Le porte-parole du ministère afghan de la Défense, Fawad Aman, avait déjà fait état lundi de frappes menées par des appareils américains à Lashkar Gah, ce que l'armée américaine en Afghanistan s'est refusée à commenter. «Les affrontements continuent près de la prison et des QG de la police et du NDS», les services afghans de renseignement, a ajouté Sefatullah en milieu de matinée. Il a précisé que sa radio avait cessé d'émettre depuis dimanche, «car les talibans se sont emparés du bâtiment abritant» la station. «Depuis dimanche, dix radios et trois chaînes de télévision ont cessé d'émettre, soit parce que les talibans ont pris leurs locaux, soit parce qu'ils leur ont dit d'arrêter. Seule une radio favorable aux talibans émet encore en ville», a-t-il ajouté. Le ministère afghan de l'Information et de la Culture a de son côté indiqué que «onze radios et quatre chaînes de télévision étaient coupées en raison des attaques ou des menaces des talibans dans la province du Helmand», dont Lashkar Gah est la capitale. Cela «empêche les habitants d'être au courant des événements (...) Les attaques et menaces des talibans contre les médias montrent leur hostilité à la liberté d'expression. Les terroristes ne veulent pas que les médias fassent état des faits et mettent au jour leurs injustices», a poursuivi le ministère. Aux abords d'Hérat, troisième ville du pays, les forces afghanes ont repris plusieurs zones aux talibans qui étaient parvenus à quelques km de la ville ces derniers jours, a annoncé le gouvernement. «Les forces de sécurité afghanes et les ‘'forces de résistance''», les milices locales qui leur prêtent main-forte, «ont lancé une importante opération dans l'ouest de la ville et ont «repris plusieurs zones», notamment dans le district d'Injil qui enserre Hérat, a affirmé mardi Jailani Farhad, porte-parole du gouverneur d'Hérat.
Elles ont repris le contrôle de la route menant à l'aéroport, situé à une quinzaine de km au sud de la ville, en détruisant un point de contrôle que les insurgés y avaient installé, même si certains sont encore présents à proximité immédiate, a-t-il précisé. Un responsable local a lui aussi affirmé que des bombardiers américains avaient frappé, au côté de l'aviation afghane, des positions des talibans à l'ouest d'Hérat. Lundi soir, des milliers de personnes sont montées sur les toits de leur maison en scandant «Allah Akbar» («Dieu est le plus grand») et des slogans en faveur des forces afghanes et des miliciens d'Ismail Khan, puissant chef de guerre local et vétéran de la lutte contre l'occupation soviétique (1979-1989), qui ont défendu la ville.

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