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Conflit au Sahara occidental

Bolton jette un pavé dans la mare

La reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine (sur le Sahara occidental) mine dangereusement des décennies d'une politique américaine soigneusement mise au point.

L'ancien conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, John Bolton,vient de lâcher un véritable pavé dans la mare. S'exprimant en Webinaire avec certains de ses homologues de différents pays, il fera état de révélations fracassantes au sujet du roi Mohammed VI. En effet, réitérant son «soutien au peuple sahraoui, quant à son droit légitime à l'autodétermination, l'ancien diplomate a révélé, à cette occasion, que lors d'une visite au Maroc de l'ex- secrétaire d'Etat américain aux Affaires étrangères, James Baker au Maroc en 1997, «nous avons été invités au Palais royal de Marrakech par le roi Mohammed VI, alors encore héritier du trône». L'ex- ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU s'est dit étonné de ce qu'il avait vu dans le bureau du jeune prince, Mohammed VI. Bolton révèle que le successeur de Hassan II, avait accroché derrière son bureau une carte géographique illustrant les visées expansionnistes du royaume.
La carte en question comportait, selon ce diplomate américain chevronné, «une grande partie de la région Ouest du Sahara algérien, une grande partie de la Mauritanie, ainsi que l'ensemble du Sahara occidental annexés au territoire chérifien du Maroc», devait-til préciser. Pour cet ancien haut fonctionnaire et homme fort de l'administration Trump, avant de claquer publiquement la porte de cet indélicat président des Etats-Unis, «le royaume du Maroc s'inscrit en porte-à-faux avec tous ceux qui réclament l'engagement au droit international et la cessation de la colonisation des territoires sahraouies», confiera-t-il. Ça n'est pas la première fois que l'ex- diplomate américain s'en prend au régime du Makhzen.
En décembre 2020, il citera tour à tour, l'administration américaine et la France, accusées de saborder le processus de paix dans la région, en complicité avec le Royaume marocain.
Les positions de cet ancien conseiller de Trump en faveur de la cause sahraouie, a «brisé un engagement américain perçu comme inébranlable et que j'ai essayé de défendre et de faire avancer lorsque j'étais conseiller à la sécurité, bien souvent contre la volonté du département d'Etat qui tentait de trouver un moyen de renforcer le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental», dira-t-il. Il précisera que «la reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine (sur le Sahara occidental), mine dangereusement des décennies d'une politique américaine soigneusement mise au point».
Pour rappel, en janvier dernier, Bolton avait lancé un appel en direction de l'administration Biden, en vue de l'annulation de la proclamation du président sortant, Donald Trump, concernant la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Pour cet ancien responsable, «il s‘agit d'une erreur que le président Biden doit corriger». Convaincu de la justesse de la cause sahraouie, il cessera de crier haut et fort, depuis l'investiture de Joe Biden que «les Etats- Unis ne doivent plus parler d'autonomie du Sahara occidental, mais plutôt d'autodétermination du peuple sahraoui».

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