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Le retrait des mercenaires vise à renforcer la paix et la stabilité

Bathily donne le ton en Libye

Lentement mais sûrement, les choses bougent en Libye où l'envoyé spécial des Nations unies, Abdoulaye Bathily, déploie d'intenses efforts afin de parvenir à la convocation des élections législatives et présidentielle, indispensables à une réelle sortie de crise. Hier, il a participé à une réunion à Tunis des observateurs libyens et internationaux du cessez-le-feu, conclu par le comité militaire mixte 5+5 à Genève, en 2020.
Dans un tweet, il a assuré que l'ordre du jour concernait les prochaines étapes relatives au retrait des mercenaires et des combattants étrangers, seul moyen de renforcer la paix et la stabilité en Libye. À ce titre, Bathily a rendu hommage aux engagements et à la responsabilité des observateurs mobilisés à cet effet. Voilà plus de deux ans que cette question pèse sur le devenir du pays, l'ensemble des parties prenantes de la crise assurant que seul le retrait des combattants et mercenaires étrangers est une condition première pour la tenue des scrutins. Mais, sur le terrain, les choses n'ont pas évolué d'un pouce, même si le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fait de ce retrait sa priorité absolue.
Le mois dernier, Bathily a rencontré à Tripoli les ambassadeurs des pays concernés (Tchad, Soudan et autres) pour les exhorter à accélérer le processus de rapatriement de ces combattants hors de Libye. Selon les statistiques de l'ONU, ils seraient encore à ce jour au nombre de 20 000, répartis pour l'essentiel du côté de Benghazi et dans le sud du pays. Dans ce contexte, le Premier ministre du gouvernement d'union nationale, Abdelhamid Dbeibah, a reçu hier, à son domicile, un certain nombre de chefs de file des villes de Zintan et Misrata d'où sont issues les milices qui constituent l'essentiel des forces armées de Tripoli.
Du communiqué de ses services, il ressort que parmi les personnalités présentes, se trouvaient le ministre de l'Intérieur, le général Imad Trabelssi, le chef d'état-major général, le général de corps d'armée Mohamed al-Haddad, le sous-secrétaire du ministère des Collectivités locales pour les Affaires municipales et le sous-secrétaire du ministère de l'Industrie pour les Affaires des zones industrielles. À ces responsables qui se félicitent de la stabilité actuelle et des efforts consentis en faveur des familles des martyrs et des disparus, Dbeibah a réitéré son engagement à contribuer au retour du pays à «la stabilité permanente à travers des élections justes et équitables». L'unanimité était de mise, donc, sur l'enjeu d'un référendum rapide sur la base constitutionnelle nécessaire à la tenue des élections ainsi que le rejet ferme et déterminé des étapes transitoires qui ont épuisé la Libye.
Comme en écho, le rival de Dbeibah, Fathi Bachagha, en tant que chef du gouvernement issu de la Chambre des représentants que dirige Saleh Aguila avec le soutien de Khalifa Haftar, a salué lui aussi la démarche de Bathily qu'il a reçu, hier, à Benghazi dans la perspective de sortir le pays de l'impasse et d'organiser au plus vite des élections conformes aux aspirations et aux attentes du peuple libyen.
Autant de grandes manoeuvres et autant de belles déclarations qui augurent, semble-t-il, d'un vent nouveau en Libye mais toute la question reste de savoir s'il vient réellement de l'Est comme de l'Ouest.

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