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Les autorités iraniennes avertissent

«Aucune indulgence» envers des manifestants

Le président Ebrahim Raïssi avait auparavant appelé les forces de l'ordre à agir «fermement contre ceux qui portent atteinte à la sécurité et la paix du pays et du peuple».

Le chef du pouvoir judiciaire iranien a menacé dimanche de ne faire preuve d'«aucune indulgence» vis-à-vis des manifestants après dix jours de protestations dans tout le pays contre la mort d'une jeune femme détenue par la police des moeurs, qui ont coûté la vie à 41 personnes. Le président Ebrahim Raïssi avait auparavant appelé les forces de l'ordre à agir «fermement contre ceux qui portent atteinte à la sécurité et la paix du pays et du peuple». Le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a lui insisté sur «la nécessité d'agir sans aucune indulgence» envers les instigateurs des «émeutes», a rapporté le site Web Mizan Online. Les manifestations ont commencé le 16 septembre, le jour du décès de Mahsa Amini arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour «port inapproprié de vêtements» dans la République islamique où le code vestimentaire pour les femmes est strict. Ces manifestations sont les plus importantes en Iran depuis celles de novembre 2019,provoquées par la hausse des prix de l'essence, en pleine crise économique, qui avaient touché une centaine de villes et avaient été sévèrement réprimées (230 morts selon un bilan officiel, plus de 300 selon Amnesty International).
Elles sont marquées par des affrontements avec les forces de sécurité. Depuis plusieurs jours, des vidéos en ligne montrent des scènes de violence à Téhéran et dans d'autres grandes villes comme Tabriz (nord-ouest). Les autorités nient toute implication dans la mort de Mahsa Amini, 22 ans et originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest). Mais depuis, des Iraniens en colère descendent tous les jours à la tombée de la nuit dans la rue pour manifester. Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a de nouveau mis en cause les Etats-Unis, ennemi juré de Téhéran, accusant Washington «de s'ingérer dans les affaires iraniennes (...) et de soutenir les émeutiers de manière provocatrice».Depuis le début des manifestations, plus de 700 personnes ont été arrêtées dans une seule province du nord qui a communiqué sur les interpellations, mais sans doute beaucoup plus dans l'ensemble du pays.
Selon un bilan officiel iranien non détaillé, incluant manifestants et forces de l'ordre, 41 personnes ont été tuées en dix jours de protestations. Dimanche soir, les manifestations de colère ont repris pour la dixième soirée consécutive dans plusieurs villes, dont Chiraz (centre) et Téhéran, selon l'IHR. Plus tôt dans la journée, des manifestations en faveur du gouvernement ont été organisées dans la capitale et ailleurs dans le pays à l'appel des autorités. Une autre manifestation pro gouvernementale avait été organisée vendredi. «Il faut mettre fin à ces émeutes car elles portent atteinte au pays», a affirmé Nafiseh, une Iranienne de 28 ans participant à la manifestation dimanche à Téhéran. «Enlever le hijab, c'est violer la Constitution de la République islamique», a dit de son côté Atiyeh, un universitaire de 21 ans. Des images virales des manifestations ces derniers jours ont montré des Iraniennes brûlant leur foulard. Le parti réformateur de l'«Union du peuple de l'Iran islamique» a appelé l'Etat à annuler l'obligation du port du voile et à libérer les personnes arrêtées. À l'étranger, des manifestations soutenant le mouvement en Iran ont eu lieu dans plusieurs pays samedi et dimanche. À Paris, la police française a utilisé des gaz lacrymogènes pour empêcher des milliers de personnes d'atteindre l'ambassade de la République islamique. À Londres, cinq policiers ont été «sérieusement blessés» et 12 personnes arrêtées, selon les autorités britanniques, lors d'incidents en marge d'une manifestation près de l'ambassade d'Iran à Londres.

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