Conseil de sécurité de l’ONU
Attaf préside une réunion sur «la lutte contre le terrorisme en Afrique»
«Les chiffres indiquent qu’au cours de la dernière décennie, l’Afrique a été témoin d’une augmentation profondément choquante de 400% des attaques terroristes avec une augmentation de 237% des décès dus au terrorisme», a assuré Attaf.

L’épicentre du terrorisme mondial s’est déplacé, ces dernières années, vers la région du Sahel qui
totalise désormais 48% des décès liés au terrorisme dans le monde, a alerté hier à New York, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf. «Les dernières statistiques démontrent (...) que l’épicentre mondial du terrorisme s’est déplacé vers la région du Sahel, une région qui représente actuellement, à elle seule, 48% des décès liés au terrorisme dans le monde, contre 1% en 2007», a affirmé Attaf qui s’exprimait à la réunion ministérielle du Conseil de sécurité sur «la lutte contre le terrorisme en Afrique», présidée par l’Algérie. « Les chiffres indiquent qu’au cours de la dernière décennie, l’Afrique a été témoin d’une augmentation profondément choquante de 400% des attaques terroristes avec une augmentation de 237% des décès dus au terrorisme», a assuré Attaf, chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de présider cette réunion. Les chiffres «révèlent également qu’au cours des neuf premiers mois de l’année 2024, l’Afrique a été frappée par plus de 3 200 attaques terroristes faisant plus de 13 000 morts», a ajouté le ministre. Paradoxalement, même si la menace terroriste «a diminué dans d’autres parties du monde, elle a augmenté de façon exponentielle sur notre continent», a déploré Attaf.
Les travaux de la réunion ministérielle sur le terrorisme en Afrique, au Conseil de sécurité de l’ONU, ont eu lieu hier, sous la présidence du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf. Chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Attaf a ouvert, hier à New York, cette réunion du Conseil de sécurité sur «la lutte contre le terrorisme en Afrique», un évènement phare de la présidence algérienne du Conseil de sécurité pour le mois de janvier. L’objectif de cette réunion est de «débattre de l’expansion des activités terroristes en Afrique et des menaces qu’elles représentent pour la sécurité et la stabilité des pays africains», avait souligné Attaf, lors d’une récente conférence de presse au cours de laquelle il avait présenté le bilan de l’action diplomatique de l’Algérie en 2024. La secrétaire générale adjoint de l’ONU, Amina Mohamed, est intervenue lors de cette réunion, suivie de Adeoye Bankole, Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine et de Said Djinnit, Conseil principal au Centre africain pour la résolution constructive des conflits (ACCORD). Les participants ont débattu de l’expansion des activités terroristes en Afrique et des menaces qu’elles représentent pour la sécurité et la stabilité des pays africains. Le ministre a déploré, dans ce contexte, une «expansion» du terrorisme en Afrique, au moment où ce phénomène «recule dans plusieurs régions du monde». Attaf a indiqué que «le terrorisme s’est renforcé en termes d’effectifs», soulignant qu’ «il nous est difficile aujourd’hui de parler de groupes terroristes, mais plutôt d’armées terroristes, au vu du nombre croissant de recrues dans leurs rangs». Le ministre a indiqué que la décision de l’Algérie d’organiser une réunion de haut niveau sur ce phénomène est dictée par la nécessité d’« attirer l’attention sur ce fléau en Afrique », rappelant que cette « grande responsabilité incombe à l’Algérie », sachant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est le porte-parole de l’Union africaine en matière de lutte contre le terrorisme et chargé par ses pairs de «suivre ce dossier au nom du continent». « L’Algérie a constaté récemment que la communauté internationale s’était détournée de ce fléau persistant en Afrique. Elle soulignait également l’importance d’une approche globale de la lutte contre le terrorisme et des efforts visant à répondre aux dimensions socio-économiques et au développement du défi posé par les groupes terroristes. Il y a quelques jours, le Conseil de sécurité des Nations unies avait franchi une étape «décisive» dans la lutte contre le financement du terrorisme en entérinant l’adoption par son Comité contre le terrorisme d’un ensemble de principes directeurs, qui portent désormais le nom de l’Algérie : «Les Principes Directeurs de l’Algérie». Ces principes directeurs répondent à une préoccupation croissante de la communauté internationale face à l’utilisation abusive des innovations financières par les groupes terroristes. Au terme d’une année de son mandat au Conseil de sécurité des Nations unies (2024-2025), l’Algérie laisse déjà une empreinte significative dans l’architecture internationale de lutte contre le terrorisme.
Le MAE s’entretient avec le secrétaire général des Nations unies
Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a eu, hier, des entretiens bilatéraux avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, en marge de sa présidence des réunions de haut niveau programmées dans le cadre de la présidence algérienne du Conseil de sécurité, indique un communiqué du ministère. « La rencontre a permis de passer en revue les efforts conjoints en faveur des principes de la Charte des Nations unies et au service de la paix et du développement dans le monde, à la lumière des priorités de la présidence algérienne du Conseil de sécurité », précise la même source. Les deux parties ont également discuté de questions internationales et régionales d’actualité, notamment les développements de la situation dans les territoires palestiniens occupés au lendemain de l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu.