Le rôle de l'Algérie dans la prévention des désastres salué
Les participants à la 18e session du Groupe de travail africain sur la réduction des risques de catastrophes ont réitéré mardi à Alger l'importance de prévenir les catastrophes et désastres dans le continent africain, saluant le rôle et les efforts fournis par l'Algérie dans ce domaine.
A l'ouverture des travaux, auxquels participent des experts et plusieurs représentants d'organisations mondiales, continentales et régionales, le chef de bureau régional de l'ONU (DRR) pour l'Afrique, Amjad Abbashar, a salué les efforts de l'Algérie pour prévenir des risques de catastrophes en Afrique et exprimé sa gratitude pour avoir abrité la 18e session des travaux.
"L'Algérie est l'un des pays ayant joué un rôle important pour la réalisation des objectifs de l'Agenda panafricain pour la prévention des catastrophes, c'est pourquoi nous invitons tous les participants à profiter de l'expérience algérienne pour en apprendre davantage", a-t-il ajouté.
Selon les données fournies par Abbashar, l'Afrique est le deuxième continent le plus touché par les catastrophes liées au changement climatique qui ont fortement impacté les pays africains, et ce malgré tous les efforts déployés par les Etats. "Nous subissons encore le réchauffement climatique", regrette-t-il.
Il relève que depuis la dernière session des travaux du Groupe de travail tenue à Maputo (Mozambique) en mars dernier, beaucoup de pays ont connu des dégâts et catastrophes, citant entre autres la Somalie, le Kenya et l'Ethiopie, mais aussi des inondations dans l'Est de l'Afrique, engendrant des déplacements de 6 millions de personnes.
"Tous ces éléments démontrent qu'il s'agit d'un grand problème commun (...) et que tous les pays d'Afrique continuent de subir les conséquences des changements climatiques", relève-t-il.
Il a, dans ce sens, appelé à travailler ensemble "de près ou de loin" pour atteindre les objectifs de l'Agenda de 2030 pour le développement durable et de l'Agenda 2063.
"Nous avons besoin de travailler ensemble entre les pays du continent pour réduire les risques de catastrophes", a lancé M. Abbashar, appelant à mettre en place des mécanismes de capacité continentale africaine pour faire face aux risques de catastrophes en général et de l'alerte précoce en particulier afin de les étendre à l'Afrique centrale.
De son côté, le représentant de l'Union du Maghreb arabe (UMA), Habib Hlali, a témoigné le plein attachement de l'UMA à la réduction des risques de catastrophes dans la région et à la discussion constructive pour atteindre les objectifs communs et protéger les pays vulnérables.
Vu la situation géographique du Maghreb, la région est affectée par les changements climatiques et les tremblements de terre fréquents avec des risques d'éruption volcanique et des glissements de terrains dans les zones montagneuses, selon Habib Hlali.
"Le Secrétariat général de l'UMA attache la plus grande importance à la question de la réduction des risques de catastrophes et s'efforce de prévenir le plus possible, des catastrophes avec la mise en place de programme politique visant à atténuer les effets des catastrophes", a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il a mis en garde contre le risque de sécheresse qui menace la région désertique du Maghreb qui s'étend sur 6 millions km², appelant à un partenariat multilatéral dans la perspective d'une responsabilité partagée.
Pour sa part, le représentant de la Commission de l'Union africaine, Harsen Nyambe, a indiqué que l'Algérie a toujours été un acteur principal en Afrique dans différents domaines.
Harsen Nyambe, qui a rappelé la proposition de l'Algérie pour la création d'un mécanisme régional contre les risques majeurs et qui sera discutée lors de cette session, a appelé dans son allocution les pays africains à la mise en place d'un programme d'urbanisation.
Les travaux de la 18e session du Groupe de travail africain sur la réduction des risques de catastrophes se sont ouverts mardi à Alger et s'étaleront sur trois jours, autour du thème "Des engagements à l'action. Renforcer l'action anticipative grâce à la mise en oeuvre efficace du programme d'alerte précoce multirisque et d'action rapide".