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Cancer de l'appareil digestif: le renforcement de la prévention primaire réduit le taux d'atteinte

Les participants aux journées scientifiques de la Société algérienne de formation et de la recherche en oncologie (SAFRO), tenues vendredi à Alger, ont mis l'accent sur le renforcement de la prévention primaire qui peut contribuer à réduire de 50 % le taux d'atteinte au cancer de l'appareil digestif.

Dans ce cadre, le président de la SAFRO, Pr Adda Bounedjar a insisté sur le renforcement des campagnes de sensibilisation sur la prévention primaire, notamment en ce qui concerne la nourriture saine et l'activité sportive, et ce, dans le but de réduire le taux d'atteinte au cancer de l'appareil digestif qui touche de plus en plus de personnes chaque année.

Le cancer de l'appareil digestif, qui englobe le cancer colorectal, du foie, du tube digestif et du pancréas, est l'un des cancers les plus répandus en Algérie. Le cancer colorectal vient en tête de tous les autres types suivi du cancer de l'estomac.

S'appuyant sur les données du registre national des cancers relevant de l'Institut national de la santé publique (INSP), le même intervenant a fait savoir que le nombre de nouveaux cas du cancer colorectal s'élève à 4500 cas/an, tandis que celui de l'estomac est de 3.000 cas/an.

Le cancer de l'appareil digestif représente 25% des types de cancers répandus en Algérie avec une moyenne d'âge de 60 ans, contrairement aux pays occidentaux qui enregistrent une moyenne d'âge de près de 70 ans.

Le Pr Bounedjar qui a tiré la sonnette d'alarme concernant la propagation du cancer de l'appareil digestif, a plaidé pour la "mise en place d'une stratégie nationale de dépistage précoce et de prévention, une démarche de nature à atteindre des taux de guérison variant entre 80 et 90%".

Il a déploré, dans ce sens, le fait que certains patients décident se présentent pour le traitement à un stade très avancé de la maladie, faisant ainsi chuter les chances de guérison à 50%.

Il a insisté sur le rôle de la société civile et des médias dans la sensibilisation des citoyens à l'importance du dépistage précoce de ce type de cancer notamment chez les personnes âgées de 50 ans et plus.

Outre les facteurs génétiques et environnementaux, le même spécialiste a imputé le principal facteur au régime alimentaire de la société algérienne ces dernières années qui a renoncé à son mode alimentaire traditionnel sain et dépourvu de lipides, de sucres et de colorants alimentaires.

Pr Bounedjar a cité également le facteur physique et le manque d'activité, précisant que la pratique d'une activité et l'observation d'un régime alimentaire sain contribueraient à la réduction de 50 % du risque du cancer digestif et que même en cas de sa survenance, ses complications ne seront pas dangereuses".

Le chef de service d'épidémiologie et de médecine préventive à l'Etablissement public hospitalier de Tipaza, Pr Abderazak Bouamara s'est, pour sa part, référé aux études scientifiques selon lesquelles la prévention primaire peut réduire de 50 % le nombre des cas du cancer de l'appareil digestif avec le renforcement de la prévention secondaire axée sur le diagnostic et le dépistage précoce pour garantir la bonne prise en charge de cette maladie et limiter le taux de mortalité et les coûts.

Il a qualifié la prévention primaire et secondaire de "pierre angulaire" pour éviter les complications du cancer de l'appareil digestif qui constituent "un lourd fardeau sur les personnes et la santé publique".

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