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C1: Simeone-Tuchel, l'indéboulonnable contre le pragmatique

Doté de la plus grande longévité comme entraîneur dans l'élite européenne, Diego Simeone et son Atlético Madrid
défient mardi en Ligue des champions Thomas Tuchel, arrivé il y a moins d'un mois à Chelsea, où il imprime progressivement sa marque. La saison 2019-2020, dite "de transition", avait déjà failli lui coûter sa place d'indéboulonnable sur le banc madrilène. Mardi, le défi Chelsea surgit comme une épreuve à double tranchant pour Simeone... à l'image de la double confrontation victorieuse contre le tenant du titre Liverpool en huitièmes de finale de l'édition précédente, qui avait reboosté son équipe pour la fin de saison. Soit elle est un poids en plus dans le calendrier, avec un déplacement lointain à gérer (à Bucarest, en Roumanie, en raison des restrictions sanitaires) et la perspective d'une élimination prématurée qui ferait tache... soit elle permet à Simeone et à ses hommes de rebondir, pour finir la saison comme ils l'ont commencée. Car après une première moitié de saison idyllique, avec un rythme effréné en Liga, l'Atlético du "Cholo" Simeone, icône du club depuis dix ans, connaît son premier passage à vide depuis début 2021. Pour battre Chelsea, c'est sur l'étanchéité défensive, marque de fabrique de ses "rojiblancos", que le frénétique Argentin devra travailler: en 2021, l'Atlético n'a réussi à garder sa cage inviolée qu'une seule fois en neuf matches de Liga (le 12 janvier contre Séville, 2-0). "Je ne cherche pas d'excuses. On est sur le bon chemin, on rencontre des obstacles, et on doit essayer de les surmonter", a encouragé l'emblématique Simeone samedi soir, après que son équipe a encaissé sa deuxième défaite de la
saison en Liga face à Levante (2-0). Pour cela, il devra composer avec les absences, toujours aussi nombreuses. Samedi, Joao Felix, Thomas Lemar et Moussa Dembélé sont timidement revenus de leurs épisodes Covid-19. Mais d'autres tauliers sont encore absents, comme Kieran Trippier (suspendu), José Maria Giménez (blessé samedi), ou Yannick Carrasco (jambe gauche). Des défections qui ont obligé l'Argentin à revoir ses certitudes, et à s'adapter : cette saison, il a régulièrement bousculé son éternel 4-4-2 pour profiter davantage des nouvelles qualités offensives de sa formation, en 3-5-2 par exemple, comme samedi contre Levante en championnat.

- Tuchel, l'obstiné 
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De son côté, Thomas Tuchel va retrouver avec Chelsea une compétition dont il avait atteint la finale avec le Paris Saint-Germain l'an dernier, l'une des principales raisons qui ont amené les Blues à le choisir. A 47 ans, la réputation de l'Allemand n'a pas grand chose à envier à celle de son illustre aîné argentin en matière de perfectionnisme et de tempérament. "C'est un gros test, pour sûr. Sportivement, mentalement et physiquement. C'est un club qui a une grande expérience de ce niveau de la compétition, avec
un coach très expérimenté et dur à affronter", a esquissé Tuchel lundi en conférence de presse. S'il est tactiquement plus flexible, n'hésitant pas à changer plusieurs fois de système au cours d'un match ou à s'adapter à l'adversaire, il ne supporte pas qu'un joueur ne remplisse pas le rôle qui lui est assigné dans son animation, et n'hésite pas à le lui faire savoir. Samedi, contre Southampton, il n'a pas hésité à remplacer à la pause Tammy Abraham par Callum Hudson-Odoi... lui-même sorti à un quart d'heure de la fin."Je n'étais pas content de son attitude, de son énergie et de son pressing à la perte de balle", a clairement expliqué le coach, refusant la solution plus diplomatique d'évoquer un pépin physique, mais assurant qu'il "n'y aura aucune problème entre nous. En tout cas rien qui dure". Avec la Ligue des champions, Tuchel sait cependant qu'il jouera une partie de son crédit auprès d'une direction dont les ambitions sont aussi élevées que sa patience est faible. La double correction reçue à ce stade de la compétition l'an dernier contre le Bayern (0-3 et 4-1), futur vainqueur, avait contribué à ancrer l'idée que Chelsea aurait du mal à être compétitif au plus haut niveau continental avec Frank Lampard. Après 250 millions d'euros investis cet été, franchir les huitièmes pour la première fois depuis 2014 serait le tarif minimum pour l'Allemand.

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