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A travers le monde, un musée croate sert des têtes sur un plateau

Servir sa tête sur un plateau sans verser une goutte de sang ou se prendre en photo en train de marcher au plafond, c'est possible dans un musée de Zagreb qui fait des émules de Paris à New York en passant par Kuala Lumpur.

"C'est quelque chose de différent, en rapport avec le cerveau mais aussi quelque chose de marrant", résume Roko Zivkovic, 39 ans, tête pensante du concept avec son ami Tomislav Pamukovic.

Inspirés par Brain Games, populaire série américaine explorant les sciences cognitives, ils ont ouvert le Musée des Illusions en 2015 afin d'enrichir l'offre culturelle de la capitale croate face à augmentation de la fréquentation touristique.

Les visiteurs peuvent stimuler leur petites cellules grises tout en s'amusant devant des dizaines de trompe-l'oeil, casse-têtes et autres illusions d'optique.

"Ce musée est très ludique", dit à l'AFP Yousfi Mezyan, étudiant français de 22 ans venu faire un tour avec un ami. "Tout est plutôt intéressant" et "ça fait un peu réfléchir aussi, ça fait passer le temps, c'est cool".

Parmi les attractions les plus populaires, la "tête sur un plateau" où chacun peut s'admirer décapité ou la "chambre d'Ames", où les visiteurs grandissent et rapetissent façon Alice au pays des merveilles.

"Les visiteurs doivent enquêter, s'amuser et apprendre", souligne Roko Zivkovic, un expert en marketing.

A la grande surprise des créateurs, le succès fut immédiat. L'année suivant l'ouverture, en 2016, le musée était le plus fréquenté de Zagreb avec plus de 100.000 visiteurs.

Ils se lancèrent donc dans les franchises: Vienne, Belgrade, Berlin, New York, Paris, Dubaï, Le Caire, Kuala Lumpur, le concept a essaimé sur quatre continents.

"On ne s'est jamais arrêtés, on a aujourd'hui 30 musées à travers le monde", lance Roko Zivkovic, annonçant des ouvertures prochaines à Lyon, Milan, Séville, Budapest, Tel-Aviv et Philadelphie. Les concepteurs ne veulent pas d'un "musée classique" où les gens sont tenus de contempler en silence. Ils veulent qu'ils s'amusent et encouragent les visiteurs à prendre des selfies pour les partager en ligne, aspect clé de leur stratégie commerciale.

"Les attractions doivent divertir et éduquer mais il faut aussi qu'elles soient photogéniques pour que les gens puissent les mettre sur le réseaux sociaux", conclut Roko Zivkovic.

En attendant, les écoliers apprécient. "J'aime beaucoup le musée et encore plus l'attraction terrestre", déclare Dora Lackovic du haut de ses neuf ans. "C'est ce que j'ai le plus aimé, je tombais presque et je devais grimper."

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