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Pour parer au prix cher de la viande en ce mois de Ramadhan

Timechret à la recousse

Devant la cherté de la viande rouge et la nécessité d’avoir au moins quelques morceaux à tremper dans la chorba, beaucoup de villages ont trouvé la solution dans le retour aux formes de solidarité ancestrales.

Devant la cherté de la viande rouge et la nécessité d'avoir au moins quelques morceaux à tremper dans la chorba, beaucoup de villages ont trouvé la solution dans le retour aux formes de solidarité ancestrales.
En effet, de nombreuses localités ont recouru à Timechret qui permet une viande moins chère et surtout pour tous les foyers sans exception. Cette tradition de partage permet, en effet, à toutes les familles, en cotisant, d'avoir de la viande dans le frigo tout en étant sûres que tous les foyers en sont dotés grâce à la solidarité agissante.
Le premier village qui a renoué avec cette tradition à la veille du mois de Ramadhan est Imaloussen Oufella dans la commune de Timizart, daïra de Ouaguenoun.
Les habitants se sont partagé la viande de bêtes achetées grâce aux cotisations des villageois et surtout aux bienfaiteurs. Dans une ambiance festive, comme il est de tradition, durant les journées où est organisé Timechret, tous les villageois majeurs se retrouvent à la place du village pour égorger les bêtes et se partager avec équité la viande sur la totalité des familles.
Les plus pauvres, comme il est de coutume, sont dispensés de la participation financière étant donné que leur apport
financier est garanti par les donations «waâda» des plus riches.
Aussi, à Imaloussen, comme dans de nombreux autres villages, les gens peuvent rompre le jeûne tout en étant rassurés que le voisin peut avoir de la viande dans sa chorba. Une tradition ancestrale qui est actuellement en vogue dans toutes les circonstances de la vie quotidienne à travers les villages.
La solidarité agissante des ancêtres refait surface en ces temps de difficultés économiques tous azimuts qui touchent de plein fouet les citoyens. Timechret est une véritable alternative en matière de solidarité. Et c'est pourquoi, les villageois tiennent beaucoup à cette tradition.
D'ailleurs, cette pratique en vogue ces dernières années, n'est pas seulement organisée à la veille du mois de Ramadhan. Lors de l'Aïd El Kebir, les villages organisent la tradition de Timechret pour partager la viande avec équité à toutes les familles. Ce qui les dispense d'acheter le mouton dont les prix montent à chaque veille de cette fête religieuse sacrée. Alors que le mouton est cédé à plus de 5 millions de centimes, les familles ne dépensent en moyenne, que vingt mille dinars pour participer à Timechret.
Les familles démunies sont également dispensées de cette contribution financière grâce à la lwaada (apport financier facultatif donné en plus de la cotisation).
Enfin, toujours dans cet élan de solidarité, un phénomène se propage rapidement dans les villages et les quartiers des villes.
Dans chaque magasin d'alimentation générale, le propriétaire met un grand panier à la disposition des clients. Ces derniers achètent des produits alimentaires et les mettent dans le récipient. Par la suite, des collecteurs passent et prennent les donations pour les remettre aux associations et collectifs de solidarité.
En plus de ces deux procédés de solidarité agissante, de nombreuses associations sont sur le terrain en matière de solidarité en ce mois de Ramadhan.
De nombreux restaurants Rahma ouvrent leurs portes dès la rupture du jeûne. 

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