L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Oran

Un puits horizontal pour sauver le centre-ville

Les mouvements souterrains de ces fleuves causent des dégâts irréversibles.

La direction locale des ressources en eau vient de mettre au point un nouveau procédé permettant de sauver de l'effondrement, plusieurs immeubles situés dans le centre-ville, très précisément dans la rue Khemisti. Dans ce sillage, deux immeubles, habités, sont menacés par la remontée des eaux souterraines. Cette direction fait état de la «validation du projet de réalisation d'un forage horizontal à même d'évacuer les eaux souterraines s'accumulant au niveau d'une partie du centre-ville d'Oran, menaçant deux immeubles, situés aux 16 et 18 rue Khemisti. Les fondations de ces constructions, datant de l'époque coloniale font face à ce phénomène depuis des années. La direction des ressources en eau et la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (Seor) interviennent régulièrement pour évacuer l'eau stagnante, et ce depuis plusieurs années.
La dernière opération a été effectuée en début de la semaine en cours. «Le projet de réalisation d'un forage horizontal pour drainer l'eau d'une façon gravitaire et l'empêcher de s'accumuler», a affirmé le directeur local des ressources en eau, Moussa Lebgaâ, soulignant que «le cahier des charges du projet est en cours d'élaboration». Les eaux de l'oued Rouina, traversant le centre-ville d'Oran est à l'origine de ce problème, selon les habitants rencontrés. Effondrements, affaissements, séismes, inondations..., les victimes et les sinistrés ne se comptent plus. La ville d'Oran a, durant ces dernières années, enregistré plusieurs effondrements consécutifs. Des dégâts matériels importants ont été occasionnés.
Les pluies diluviennes sont la cause principale de ces écroulements. Plusieurs vingtaines d'interventions sont opérées chaque mois. Les éléments de la Protection civile sont, très souvent, en alerte maximale. Les effondrements se répètent avant même la venue de l'hiver. Les habitants des quartiers populaires ne dissimulent pas leurs craintes en fuyant leurs habitations, de peur d'être ensevelis sous les décombres. El Bahia vit, ces dernières années, au rythme quotidien d'incessants phénomènes. Effondrements, affaissements, séismes, inondations... les victimes et les sinistrés suivent. Les bilans inquiètent au plus haut niveau.
De l'important affaissement du boulevard Hamou-Boutlélis en 2006 jusqu'à l'effondrement d'une dalle sur un show-room en passant par la fissuration des poteaux supportant le tunnel de la Pêcherie, El Bahia se décompose de jour en jour. La problématique date d'hier. Hormis quelques travaux de replâtrage et de maquillage opérés après chaque sinistre, la solution tarde à voir le jour. En effet, durant l'été 2006, le Palais des arts et de la culture a failli être emporté par un important affaissement survenu au niveau du boulevard Hamou-Boutlélis, en plein centre-ville d'Oran. Le boulevard a été interdit à la circulation pendant plusieurs semaines. Quelques jours plus tard, un autre affaissement survint au niveau de la rue des Jardins, pas loin de Sidi El Houari.
Une série d'affaissements et d'effondrements a été enregistrée depuis. Le Front de mer a, au début de ce 3e millénaire, connu des travaux de confortement de ses assises. Ses soubassements, qui reposent sur des piliers hauts de 30 mètres, peuvent fléchir à tout moment. Surtout que des fissurations sont de visu perceptibles au niveau de la plate-forme du balcon. Ce ne sont là que de petits exemples contenus dans une triste liste des phénomènes qui s'allongent dans une ville appelée, pourtant, Wahran-El Bahia. Les glissements de terrain prennent de l'ampleur. La ville d'Oran est-elle en passe de devenir un terrain vague exposé aux sempiternels effondrements, éboulements, glissements, affaissements de terrains et inondations?
Tout porte à le croire au vu des événements qui continuent à endeuiller les Oranais. Au moindre changement climatique, le pire n'est pas à écarter. L'inquiétude est de mise. Pourquoi ces phénomènes se produisent-ils en même temps? Les spécialistes sont unanimes à dire que la politique de l'urbanisation de la ville d'Oran doit être revue de fond en comble. Du point de vue des spécialistes, la ville d'Oran repose entre deux oueds, le ravin Blanc et oued Rouina. Les mouvements souterrains de ces deux oueds causent des dégâts irréversibles et importants aux habitations.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré