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Lors de son procès en appel à la cour d' Alger

Toumi en appelle au président Tebboune

«Isabelle Adjani devait être rémunérée à hauteur de 2 millions d'euros...»

Le procès en appel de l'ancienne ministre de la Culture sous le règne du défunt Abdelaziz Bouteflika s'est ouvert par l'audition des accusés. Appelée à la barre, Khalida Toumi a clamé son innocence. Elle a appelé à l'application de la décision du président Tebboune à mettre fin à la pénalisation de l'acte de gestion, tout en soulignant que le dossier d'accusation ne contient aucune preuve tangible sur la dilapidation de deniers publics.
«L'enquête et les expertises, menées dans le cadre des 11 dossiers concernés, n'ont découvert aucun trou financier, au contraire elles ont conclu que des économies ont été réalisées», a-t-elle soutenu, ajoutant «je suis peut- être la seule en mesure de comprendre pourquoi le chef de l'État est intervenu directement dans l'organisation des Jeux méditerranéens d'Oran».
L'inculpée n'a de cesse de réitérer qu' «elle n'est pas responsable de la gestion financière et comptable des manifestations pour lesquelles elle a été incriminée», à savoir «Tlemcen, capitale de la culture islamique en 2011», «le Festival panafricain en 2009», la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe en 2007» et «la réalisation du film sur l'Émir Abdelkader en 2013, qui n'a pas vu le jour». À propos de ce dernier dossier, elle a indiqué que c'était le défunt président Bouteflika en personne qui avait exigé «une super production ou rien» lors d'un Conseil des ministres. Cela, dit-elle, signifie, qu' «on ne devait pas acheter les droits d'auteur à Boualem Bessaih pour son livre relatant l'histoire de la lutte de l'Émir Abdelkader contre la France coloniale». De ce fait, indique-t-elle «un contrat a été signé entre l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et un studio américain». La réalisation a été confiée à l'Américain Charles Burnet. Elle a révélé également que Bouteflika a ordonné «de donner du travail à son invitée, Isabelle Adjani, qu'il avait hébergée au niveau de la résidence d'État, rémunérée à hauteur de 2 millions d'euros». «Cette dernière qui a reçu une bonne partie du pactole a décidé de quitter l' Algérie, trois jours après le lancement du film», a-t-elle fait savoir. Concernant cheb Khaled, elle a admis que «ce dernier a touché un cachet de l'ordre de 35000 euros, alors qu'il avait demandé 60000 euros». Interrogé sur le recours au gré à gré pour la réalisation des travaux, services et études se rapportant à ces évènements, la prévenue a soutenu qu'«en raison de leur caractère urgent, il était pratiquement impossible d'appliquer les dispositions du Code des marchés publics aux transactions effectuées dans le cadre de ces manifestations, dont les délais accordés pour leur préparation et réalisation sont très courts».
De même, a-t-elle précisé «le Premier ministre et les décisions interministérielles entre le ministère de la Culture et celui des Finances ont autorisé des dérogations et exceptions pour attribuer tous les projets selon le mode de gré à gré». Elle a fait savoir que «les comptes d'affectation spéciales qui ont servi au financement de ces manifestations ont été clôturés en vertu des loi de finances ordinaire et loi de finances complémentaire». Le procureur général près la cour d' Alger a demandé l'aggravation de la condamnation prononcée en première instance contre l'ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi, en requérant à son encontre une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de dinars. Une peine de 6 ans de prison ferme et une amende d'un million de dinars a été requise contre Abdelhamid Benblidia, l'ancien inspecteur général du ministère de la Culture. Le parquet a également requis une peine de 4 ans de prison ferme assortie de la même amende contre l'ancien directeur de la culture de la wilaya de Tlemcen, Abdelhakim Miloud. D'après le représentant du ministère public, certains projets ont été attribués sur la base du gré à gré à des Eurl sans qu'il y ait un cahier des charges, d'autres transactions ont été signées après la clôture des comptes d'affectation spéciale de la manifestation, quand d'autres ont été accordés sans le visa du contrôleur financier ni l'aval du secrétaire du Trésor public encore moins de la commission des marchés publics. Le 2 avril dernier, Khalida Toumi a été condamnée, en première instance, par le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed (Alger) à une peine de 6 ans de prison ferme assortie d'une amende de 200000 DA.

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