L'Expression

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Après l'agression sexuelle présumée sur un garçon

Les propagandistes se déchaînent

Une véritable opération de façonnage de l'opinion publique est actuellement en cours sur le modèle de ce qui a été réalisé en Egypte, en 2011.

Les activistes planqués à Paris et à Londres tiennent, depuis quelques jours, leur grosse affaire. La déclaration du jeune Saïd Chetouane sur une agression sexuelle qu'il aurait subie dans les locaux d'un commissariat de police à Alger, a fait flamber les réseaux sociaux. L'acte, s'il venait à être établi, est gravissime et mérite une sanction exemplaire. Cela est un fait. Mais il est clair, qu'il y a derrière la condamnation de l'acte lui-même, une volonté de récupération politique pour attenter à l'honneur et à la crédibilité de tout un corps de sécurité. Et pour cause, sitôt l'affaire ébruitée, les professionnels de la propagande se sont dépêchés, moins de 24 heures après l'annonce de l'agression présumée, d'imprimer le portrait du jeune garçon pour en faire une sorte d'étendard lors d'une manifestation à Paris. Des centaines de Tweet, de posts facebook, sont balancés sur le Web en quelques heures. L'adolescent est devenu la nouvelle «icône» du Web contestataire. Sur le terrain, une véritable opération de façonnage de l'opinion publique est actuellement en cours, sur le modèle de ce qui a été réalisé en Egypte, en 2011. Il suffit de consulter «les archives publiques» du Net pour constater que tout ce qui se produit présentement autour de Saïd Chetouane, comme pour Walid Nekkich, une semaine auparavant, est l'oeuvre de professionnels du conditionnement des peuples pour les amener à détester les institutions sécuritaires de leurs pays. En Egypte, on peut s'en souvenir, c'étaient de jeunes manifestantes qui accusaient les policiers d'agressions sexuelles. Un cas, puis deux, puis des jeunes hommes qui portaient des accusations de même nature, pour qu'au final, les propagandistes, aidés à l'époque par la chaîne de télévision El Jazeera, parviennent à convaincre les Egyptiens qu'en chaque policier sommeille un prédateur sexuel en puissance. Dix ans après, il semble qu'on veuille rééditer l'opération en Algérie. Le mode opératoire est on ne peut plus clair. Une première affaire impliquant les services de renseignement, dont des agents auraient attenté à la dignité de Walid Nekkich. Une semaine plus tard, c'est la Police nationale qui est éclaboussée, en mettant en «vedette» un garçon innocent, en la personne de Saïd Chetouane. La prochaine accusation atteindra des officiers de la Gendarmerie nationale. Dans moins d'un mois, on est censé apprendre que cette pratique ne relève pas d'actes isolés, mais est très répandue à travers tous les commissariats et brigades de gendarmerie. La suite on peut aisément l'imaginer: des provocations de plus en plus «méchantes» sur les cordons de sécurité, avec le risque que cela suppose sur le caractère pacifique des manifestations hebdomadaires. Face à cette montée en puissance de la machine propagandiste, la réaction de la police passe presque inaperçue. Dans la page Facebook officielle de la sûreté de wilaya d'Alger, on apprend que le garçon «a été entendu en présence de sa mère au niveau de la circonscription centre de la police judiciaire et non au niveau du commissariat de Sidi M'hamed», comme colporté sur les réseaux sociaux. Le même communiqué souligne que Saïd Chetouane a été entendu pour sa participation à un «attroupement sur la voie publique». De plus, la même source précise qu' «il a été présenté au médecin légiste avant son élargissement». Cette version officielle sera confrontée à une enquête que diligentera le procureur de la République saisi par la police. Cela revient à dire que la sûreté de wilaya d'Alger ne se satisfait pas du rapport de ses fonctionnaires qui feront l'objet d'une enquête, eu égard aux déclarations du jeune Saïd Chetouane. D'ailleurs, «l'enfant mineur et son tuteur ont été convoqués ce dimanche 4 avril 2021», confirme le communiqué de la police. Nous retiendrons que «les résultats de l'enquête seront communiqués à l'opinion publique par les services de sûreté ou par toute autre partie habilitée après aval du procureur de la République territorialement compétent», a fait savoir la même source. 

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