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Tebboune évoque les relations avec la France, le dossier mémoriel et le Sahel

Les passions dévastatrices

Entre Alger et Paris, il y a un noble sentiment d’amour enfoui sous l’orgueil démesuré de certains groupes extrémistes qui hypothèquent toute idée de réconciliation.

Le président de la République a plaidé la sérénité et l'intelligence pour avancer concrètement sur des dossiers qui lient l'Algérie et la France dont particulièrement celui de la mémoire. «Nous ne renoncerons jamais à notre mémoire qui ne peut faire l'objet de marchandage, mais les choses doivent se régler intelligemment et sereinement», a souligné le chef de l'Etat lors de son entrevue avec des responsables de médias nationaux, diffusée dans la soirée d'avant-hier, par l'Entv. Affirmant que l'Algérie entretenait avec la France de bonnes relations loin du complexe d'ancien colonisé, le président Tebboune a mis en avant sa relation «cordiale» avec le président français, «qui a permis d'atténuer une certaine crispation dans les positions». Entre Alger et Paris, il y a un noble sentiment d'amour enfoui sous l'orgueil démesuré de certains groupes extrémistes qui hypothèquent toute idée de réconciliation. Ils ont gagné pendant longtemps et les deux peuples ont perdu.
Le président Tebboune a fait état, dans ce sens, de puissants lobbies en France, qui cherchent à saper ces relations. Ces lobbies sont bicéphales selon le président: «Un impliquant des voisins et qui s'emploie à parasiter les relations entre les deux pays et un autre représentant ceux qui ont perdu leur paradis (l'Algérie) et qui leur reste en travers de la gorge.»
Le président français, poursuit Tebboune, «est au courant du puissant lobby qui cherche à saper les relations entre les deux pays».
Il ne faut pas se faire d'illusions. On ne peut jamais définitivement réconcilier des mémoires, même si cela demeure un objectif entre la France et l'Algérie. Chaque pays, chaque société sécréte sa propre identité et sa propre approche des événements. Il y a de ce fait, un rapport différent des deux côtés de la Méditerranée à cette même histoire.
Du côté français, l'histoire de la décolonisation et de la colonisation a sécrété un nationalisme impérial, et du côté Algérie, cette colonisation a conduit à la naissance du nationalisme de Libération nationale.
C'est pour cette raison que ce dossier ne relève pas d'un simple contentieux qui concerne une certaine génération, comme l'ont laissé entendre certains analystes. Auquel cas, l'horloge biologique aurait fait le job. Il suffirait d'attendre une extinction naturelle de cette génération d'un côté, comme de l'autre et l'affaire sera pliée. Faut-il pour autant abandonner la partie?Faut-il regarder passer cette nouvelle opportunité de rapprochement tourné vers l'avenir après celle ratée avec «Le traité d'amitié» du temps de l'ancien président Chirac? Difficile, compliqué, mais ce n'est pas pour autant que le dossier mémoriel entre les deux pays est une entreprise perdue. Avec de nouvelles idées, de nouvelles démarches et de nouvelles approches, les deux pays peuvent se libérer de ce passé inhibiteur et trouver des points d'accord.
Abordant la crise sahélienne, Abdelmadjid Tebboune a recadré les choses mettant fin à une polémique insidieusement fomentée. Il a ainsi réaffirmé que «l'Algérie n'allait pas envoyer ses troupes au Sahel et qu'elle n'était pas disposée à envoyer ses enfants à l'étranger pour se sacrifier pour autrui». «Notre armée est forte et nous avons réussi à préserver notre prolongement en Afrique et ailleurs. Il n'est pas question d'envoyer les enfants du peuple pour se sacrifier pour autrui. Cette décision sera prise en cas de besoin de dissuasion», a souligné Tebboune.
Le MDN a promptement réagi à cette fake news en publiant un communiqué dans lequel,il a catégoriquement démenti «toutes ces allégations tendancieuses et manoeuvres sournoises, à travers lesquelles leurs auteurs croient pouvoir semer le trouble et déstabiliser le pays». le ministère de la Défense nationale a rassuré l'opinion publique que l'ANP, «ne sera jamais soumise dans ses actions qu'à l'autorité de Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale», souligne la même source. Le chef de l'Etat a relevé d'ailleurs, que la doctrine de l'Algérie repose sur un travail pour asseoir la démocratie et aider à l'édification des Etats. Il a expliqué que «la France connaît très bien la forte influence de l'Algérie en Afrique, mais elle n'a jamais usé de cette influence en Afrique, ni sur le plan économique ni sur le plan politique», a rappelé le président Tebboune.

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