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Elections législatives du 12 Juin

Les islamistes rêvent de victoire

En l'absence des partis «démocrates», les islamistes s'apprêtent à entrer en force dans la course aux élections législatives. Ils ont déjà investi le terrain.

Lors d'une réunion du conseil de coordination des wilayas du Centre consacrée aux listes des candidatures en prévision des législatives du 12 juin, le président du Mouvement El-Islah, Filali Ghouini, a affirmé que «son parti est disposé à nouer des alliances parlementaires après les législatives du 12 juin».
De son côté, Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El-Bina, a affirmé que son parti remportera les législatives. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Abdelkader Bengrina a soutenu: «Nous gagnerons la confiance des électeurs.» Il a même ajouté que sa formation politique serait un partenaire essentiel à la composition du prochain gouvernement qui sera nommé après les législatives. Tandis que le président du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdallah Djaballah, a révélé que son parti aspirait à parvenir au pouvoir par le biais des élections et grâce à la confiance du citoyen, et ce en concrétisation des principes du parti qui visent à «protéger les constantes nationales et opérer une réforme politique globale». Fidèle à sa ligne, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) Abderrazak Makri, a mis en garde contre les «tentatives de fraude et de création d'une classe politique d'en haut, comme cela se produisait à chaque fois», allusion à peine voilée aux prétendants à la compétition électorale, issus de «la société civile», estimant que la démarche est «une dangereuse aventure et de trahison envers le pays» dont les conséquences risquent d'être lourdes sur la crédibilité des institutions. Ainsi, en l'absence des partis «démocrates» qui ont opté pour le boycott - le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Front des forces socialistes (FFS), le Parti des travailleurs (PT) lesquels représentent l'opposition et faisant partie du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD)-, les partis islamistes espèrent remporter, pour la première fois depuis l'arrêt du processus électoral de 1991, les élections législatives de juin.
Une victoire qui leur permettrait de jouer les premiers rôles au sein du gouvernement. D'autant que ces mêmes partis annoncent leur intention de s'allier pour constituer un bloc au sein de la future Assemblée populaire nationale. Pour ce faire, les partis islamistes comptent surfer, lors de leurs campagnes électorales, sur les vagues de la contestation sociale.
En outre, ces partis comptent sur l'effritement des partis de l'ancienne Alliance dont de hauts responsables croupissent en prison pour corruption. Un thème sur lequel insiste le mouvement El-Bina dans son offensive. «Dans de nombreux cas, le gouvernement a montré qu'il est incapable de faire face aux problèmes quotidiens», a déclaré Abdelkader Bengrina, ajoutant que son parti fera partie du «prochain gouvernement pour traiter justement les problèmes socio-économiques» auxquels font face les citoyens-électeurs.
Ainsi, une victoire des islamistes pousserait le président Abdelmadjid Tebboune à confier, au moins, une dizaine de postes ministériels aux islamistes. Et dans le cas d'une majorité absolue, le chef de l'Etat sera contraint de confier le poste de chef du gouvernement à un membre de l'Alliance islamiste. D'autant que même si les islamistes sont divisés, les idées islamistes restent vivaces.

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