L'Expression

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Alors que les mesures de confinement expirent demain

Le gouvernement va-t-il resserrer l’étau?

Les spécialistes appellent, déjà, le gouvernement à prendre des mesures fortes pour éviter un scénario à l’européenne…

Un cauchemar qui ne veut pas finir! C'est comme cela qu'ont accueilli les Algériens la (mauvaise) nouvelle de la détection de deux cas du variant britannique du Covid-19 dans le pays. Pourtant, depuis le début de l'année en cours l'espoir était de retour. La campagne de vaccination a débuté, la situation épidémiologique s'est stabilisée dans la durée. Après moult hésitations, le gouvernement a décidé de desserrer l'étau au début du mois de février. Les citoyens commençaient à retrouver une vie presque normale. Le mois de mars s'annonçait aussi radieux que le soleil du printemps. Tout le monde espérait un nouvel allégement des mesures de confinement qui expirent demain. Mais voilà qu'une nouvelle donne vient «perturber» ce fleuve qui paraissait bien tranquille. Le «mutant» britannique a fait son apparition. Pour le moment, seuls deux cas ont été signalés mais il faudra s'attendre à de nouveaux cas dans les prochaines semaines, si ce n'est (pas) les prochains jours, surtout que ce variant du coronavirus, qui a re-confiné presque le monde entier, a la particularité de progresser de façon vertigineuse. Sa capacité de contamination est extrêmement rapide, dépassant de 70% celle du variant classique. Toutes les certitudes acquises tout au long de la gestion de cette crise sanitaire pourraient être mises en cause. Certes, l'Algérie a la chance de pouvoir s'imprégner de l'expérience des pays qui ont été durement touchés par le variant B.1.1.7, néanmoins, c'est une nouvelle menace avec de nouveaux comportements auxquels devra faire face le personnel hospitalier. Surtout que sa contagion est très rapide, la situation pourrait très vite dégénérer. Les spécialistes craignent déjà le pire avec une saturation des services hospitaliers d'ici 15 jours! «Nous avons peur que la situation épidémiologique atteigne des niveaux record provoquant une saturation des services hospitaliers à cause de la forte capacité de contagion du variant britannique», a, par exemple, averti le docteur Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp). Le danger est réel. Comme le souligne si bien ce spécialiste, on risque vite un retour à la case départ! Comment éviter alors cette fatidique troisième vague? Que décidera le gouvernement? Va-t-il durcir dès demain les mesures de confinement? Ou va-t-il prendre le risque d'attendre de voir encore un peu comment la situation évolue? Allons-nous vers un resserrement du couvre-feu sanitaire? Certains, parlent déjà du retour au confinement à 20h! Pour le moment, les autorités sanitaires ont décidé de refermer complètement les frontières pour éviter une nouvelle «importation» de ce virus. A partir du 1er mars et durant un mois, il n'y aura plus aucun vol de rapatriement. Mais le virus est déjà là! Les médecins appellent donc à des décisions plus fermes. Cela a commencé par l'accélération de la cadence de vaccination. L'Algérie a commencé «doucement» sa campagne avec un effet psychologique certain sur les citoyens. Mais là, il y a véritablement urgence. Le nombre des vaccins actuels est insuffisant. Pour le moment, l'Algérie a reçu 300 000 doses. 700 000 à 800 000 doses sont prévues dans les prochains jours, dans le cadre du dispositif onusien Covax. Des chiffres dérisoires par rapport aux besoins de la population, même pour le personnel médical et les personnes à risque. Pour le moment donc, les mesures d'hygiène et de distanciation sociale restent notre «arme» la plus fiable. Il faut donc un retour en force de ces mesures, notamment le port obligatoire du masque. Car, force est de constater que depuis quelques semaines il est moins visible sur le visage des citoyens. Tout comme les mesures de distanciation sociale qui ont été reléguées au second plan, même dans les commerces et autres entreprises. Faudra-t-il un contrôle strict et rigoureux? Le retour aux amendes s'impose! Au même titre que la sensibilisation qui a fait des miracles durant les deux premières vagues. Il est impératif de remettre les citoyens devant leurs responsabilités en leur disant la vérité sur les dangers que le relâchement actuel pourrait engendrer. Le rendez-vous est donc prit demain pour connaître les premières décisions des autorités. Mieux vaut prévenir que guérir...

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