L'Expression

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Prise en charge de l'autisme

Le feu vert de Tebboune

Des dizaines d'associations s'organisent pour pallier ce manque institutionnel.

Le président de la République vient de charger le gouvernement Djerad, d'un ensemble de mesures visant à prendre en charge, les catégories sociales vulnérables et fragiles. Le président Tebboune a, ainsi, chargé le gouvernement de «trouver les mécanismes adéquats pour la prise en charge des enfants autistes». Après plusieurs années de souffrances et de calvaires indescriptibles, les familles d'autistes peuvent enfin, pousser un ouf de soulagement. En Algérie, le nombre des personnes atteintes d'autisme est en nette évolution. Au moment où les autorités sanitaires avancent le chiffre de 80000 autistes (ministère de la Santé 2019), d'autres spécialistes parlent de plus de 400000 personnes concernées par cette pathologie. Soit une prévalence d'un cas pour 150 habitants (1/150). Sur tout le territoire national, il n'existe que six centres spécialisés, accueillant au total 4000 enfants, soit à peine 5% des cas dépistés. En l'absence d'enquêtes épidémiologiques efficientes et méthodologiques en Algérie, la situation des enfants autistes demeure dans un flou total. Ce faisant, l'autisme demeure une pathologie méconnue et méprisée également, les enfants atteints et leurs familles devant faire face à de nombreux préjugés. Néanmoins, la situation de l'autisme en Algérie a connu une certaine amélioration à partir de 2017, grâce à certains efforts conjugués de la société civile, les parents d'autistes et les autorités sanitaires. Durant cette même année, le monde de l'autisme a vu la sortie de la première promotion de pédopsychiatres, destinée au monde de l'autisme. Une situation qualifiée de bond qualitatif, notamment à travers des programmes de formation et de mise à niveau de personnels soignant et d'encadrement pédagogique également. On citera, à cet effet, les deux services de pédopsychiatrie à Alger, un à Blida, un à Constantine, un à Sétif, un à Annaba et un autre à Oran. Néanmoins, ces efforts demeurent incomplets et insuffisants, face à'ampleur de la tâche qui reste à accomplir. «Les actions de dépistage restent inadaptées faute de moyens et peinent à se développer», rapportent des professionnels du secteur, qui affirment que «la pathologie a besoin d'une armée de pédopsychiatres, psychologues, psychomotriciens, ergothérapeutes, orthophonistes, éducateurs, etc. pour pouvoir répondre convenablement aux attentes des patients et de leurs familles». Ces professionnels déplorent également «l'absence de formations, de stages et de réunions de suivi pédagogique, à même de renforcer les compétences des praticiens de ce secteur, notamment en matière de dépistage, diagnostic et prise en charge des autistes». Pour le ministère de la Santé et celui de la Solidarité nationale, qui sont les principaux concernés par les instructions du président Tebboune, il s'agit de s'appuyer sur les expériences et les expertises déjà existantes sur le terrain de la prise en charge de cette pathologie. Le cas de l'association TEJ dans la wilaya d'El Oued, qui a mis en place un projet médical, en partenariat avec l'association française Solimed, est assez édifiant. Un ambitieux programme de formation à destination des professionnels de la santé et des parents, a été élaboré et mis en exécution afin de soutenir les familles dans la prise en charge de leurs enfants autistes. Il y a également ce projet monté par la Sarp, l'association pour l'aide, la recherche et le perfectionnement en psychologie, en vue de la prise en charge du problème de l'autisme. «Il s'agit d'un espace baptisé Insaf de prise en charge psychopédagogique des enfants trisomiques, d'enfants en situation d'autisme et d'accompagnement de leurs parents.» Des dizaines d'associations et plus encore, s'organisent, tant bien que mal, et activent dans le domaine de la prise en charge des enfants autistes, souvent avec des moyens rudimentaires pour pallier ce manque institutionnel.

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