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Front social en effervescence à Béjaïa

L'UGTA se fâche

L'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) se fâche et décrète une journée de grève générale dans la wilaya de Béjaïa.

L'appel à la mobilisation a été lancé par le secrétaire général de l'Union de wilaya Abdelaziz Hamlaoui à l'issue de la conférences des cadres syndicaux tenue dimanche dernier en son siège. Convoquée à la suite du dernier sit-in de soutien organisé devant les locaux de la justice, en soutien aux travailleurs d'une entreprise privée licenciés en raison de leurs activités syndicales, la conférence de wilaya n'a fait qu'entériner une décision lancée déjà par le secrétaire général à l'issue de la manifestation. Cette action de protestation, à l'échelle un peu plus large, a été décidée en réponse à la répression des manifestants, lors du rassemblement de mercredi dernier des syndicalistes locaux devant le tribunal de Béjaïa en soutien aux travailleurs d'une entreprise privée de transport. Ce sont là, des atteintes aux libertés syndicales relevées dans plusieurs entreprises publiques et privées implantées sur le territoire de la wilaya de Béjaïa.
«Nous appelons à une grève générale dans tous les secteurs d'activité. Cette grève sera suivie par une marche pour dénoncer la situation du monde du travail dans notre wilaya et les atteintes aux libertés syndicales que subissent nos représentants et les travailleurs», a-t-il déclaré en substance. En effet, rien ne va plus dans plusieurs unités de production, qu'elles soient privées ou publiques. L'unité de Béjaïa de l'Algérienne du costume (Alcost), filiale de l'entreprise C&H du groupe Getex, en est un exemple qui illustre le «marasme qui règne dans le secteur productif de la wilaya. Paralysée depuis plusieurs jours par une grève générale et illimitée des travailleurs, qui se sont pris en charge seuls, sans aucune chapelle syndicale. Les quelque 800 employés de ce complexe demandent le départ du directeur seul voie de salut pour sauver l'unité. «Pour sauver notre unité, nous demandons le départ du directeur et de ses trois larbins», ont-ils écrit sur une large banderole déployée sur la fronton de l'usine. Outre l'augmentation des salaires, les différentes primes et un classement par catégories, les travailleurs grévistes s'indignent sur les promotions-classements par catégories, considérés comme de la «hogra».
Les travailleurs d'une autre entreprise privée de transport affiliée à un groupe privé demeurent sans salaires depuis plus de dix mois. «Nous sommes même licenciés pour avoir créé une section syndicale», indique un des délégués lors du dernier sit-in organisé devant le tribunal pour exiger l'application des décisions de justice prononcées en leur faveur.
Les travailleurs des briqueteries de Seddouk et de Remila (Sidi Aïch), deux filiales de l'Algérienne des produits de matériaux de construction (Apmc/ex-Somacob) d'Alger vivent également les mêmes problèmes. Il en est de même pour les travailleurs algériens de différents secteurs, qui souffrent davantage de leurs conditions de travail. Plusieurs lancements de grèves, marches et manifestations des travailleurs ont été initiées pour dénoncer les conditions de travail désastreuses, les salaires minables et la corruption de la direction des entreprises. 

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