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Le professeur Sanhadji met en garde

«L’immunité collective n’est pas atteinte»

«Il faut continuer à porter le masque et respecter les mesures sanitaires en ce mois de ramadhan propice aux regroupements…».

En évoquant le mois de Ramadhan, le président de l'Agence de sécurité sanitaire, le professeur Kamel Sanhadji à déclaré, hier, sur les ondes de la radio, qu' «il est dangereux d'affirmer que l'immunité collective était atteinte en Algérie, car ce n'est pas vrai». Certains épidémiologistes qui l'ont affirmé se sont basés sur une ou deux études séro-épidémiologiques menées sur un échantillon de seulement 1 000 personnes. Il a rappelé, dans ce contexte, qu' «une enquête menée récemment à Oran, sur la prévalence du coronavirus, a révélé que sur un échantillon de 1 000 personnes, plus d'un tiers d'entre eux seraient porteurs de la maladie, à leur insu». Or, les résultats de ce genre d'études «biaisées» sont moins affirmatifs sur l'étendue réelle de la propagation du coronavirus dans les populations. Dès lors, explique-t-il, «il faut augmenter, d'une façon beaucoup plus importante le nombre d'études séro-épidémiologiques, les appliquer à plusieurs franges de la population, pour avoir une idée réelle sur les niveaux de contamination et pouvoir tirer une conclusion pour dire que l'immunité collective est atteinte». « Je pense que l'immunité collective n'est pas atteinte, si l'on affirme qu' il y a risque de déclencher, par voie de conséquence, les réflexes de se laisser aller et d'abandonner le masque », a-t-il indiqué. En fait, poursuit-il, «il y a le facteur humain qui est pénible: dès que les choses vont bien, on a tendance à se laisser aller et les anciens réflexes reprennent le dessus». Il a souligné qu'«il faut impérativement continuer à porter le masque et respecter les mesures sanitaires en ce mois de Ramadhan propice aux regroupements, notamment au niveau des mosquées, des marchés.. ». Sur un autre plan, le professeur Sanhadji, qui préconise d'accélérer le rythme de la vaccination de la population, regrette que le nombre de doses, importées jusque-là, soit insuffisant. «Je parle en tant que scientifique. Il n'y a pas pire que de vacciner à bas bruit, parce que cela donne au virus le temps et l'opportunité de muter», estime-t-il. Il prévoit également de créer un «centre de vaccinologie» pour s'approprier et maîtriser les technologies de développement des vaccins. «Une action urgente à mener face à l'émergence de nouveaux virus», dit-il. La création d'un centre dédié à l'étude et au développement des vaccins relève de la «cohérence», a-t-il affirmé. «Il ne suffit pas de fabriquer le Spoutnik V pour pallier l'urgence. Il y a aussi les autres technologies de vaccins qu'il faut maîtriser. Dans ce centre de vaccinologie, la technologie de l'ARN sera privilégiée», indique-t-il. D'après lui, il s'agit d'une technologie «accessible» aussi bien sur le plan scientifique que financier. «Ce centre de vaccinologie devra être adossé à un hôpital de confinement. Il faut imaginer le pire des scénarios, celui d'une épidémie type Ebola, et là il faut avoir des structures isolées pour pouvoir prendre en charge ces maladies émergentes graves», explique-t-il. Il a également fait part de sa déception de la perte du savoir-faire en matière de vaccin. «Que de temps perdu pour l'Algérie. Il y a encore 20 ou 30 ans, on savait faire de petites choses concernant la vaccination mais on a perdu notre savoir-faire».

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