L'Expression

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L’engagement!

Jamais on n’avait vu autant de revirements et de fausses promesses. Les politiques ont oublié le sens de l’expression «tenir parole».

«Paroles, paroles, et paroles», de l'inoubliable Dalida renvoyant Alain Delon nous rappelle que plus personne ne croit aux promesses politiques. En amour, les promesses n'engagent souvent que ceux qui les écoutent et en politique aussi. Et c'est particulièrement vrai en ce début du mois sacré de Ramadhan, où les revirements et les changements de cap pullulent plus que les produits de large consommation promis. Les engagements envolés au même titre que la mercuriale. tandis que la «valeur» de la parole politique est en chute libre depuis de nombreuses années. Et chaque promesse bafouée est un clou en plus dans le cercueil de la crédibilité du politique. Ainsi, les dernières promesses se sont fracassées sur les digues de la réalité épidémiologique. Deux jours après le début de Ramadhan, des centaines de pères de familles sont toujours en attente de voir se réaliser les promesses faites par des responsables politiques. «L'équipe que je dirige, s'engage à faire montre de franchise et de vérité, loin de toute fourberie et fausses promesses» répondait le Premier ministre Abdelaziz Djerad à la fin du débat autour du Plan d'action du gouvernement. Néanmoins dans le cimetière des belles paroles, il y a d'abord la dernière annonce du ministère de l'Agriculture et du Développement rural relative au lancement d'une plate-forme numérique pour la vente des produits agricoles directement du producteur aux consommateurs. Baptisé Elfirma.dz, le site Web, devant contenir des informations sur 300 points de vente publics relevant du ministère et 200 points privés et exploitations agricoles disponibles à travers plusieurs wilayas du pays, n'est même pas reconnu par les moteurs de recherche. Au milieu de ce plat de promesses, une autre histoire piquante vient entacher le menu politique. Il s'agit de l'importation des viandes congelées, autorisée à titre exceptionnel durant le mois de Ramadhan. Accrochée aux esses des bouchers, la viande nargue toujours le consommateur, tant le prix demeure inchangé, tandis que le moindre camion de livraison de lait est pris d'assaut dès son apparition. Les mêmes scènes restent valables pour l'huile de table. Ces pénuries sont d'autant plus difficiles à supporter que pendant la période du Ramadhan, aucun plat, surtout pas sucré, n'est censé manquer à table. Une huile subventionnée et...stockée plutôt que d'être vendue en l'absence des services de contrôle et de régulation. C'est à se noyer dans un verre d'huile. Ainsi, les sorties médiatiques du ministre du Commerce, pour ne citer que lui, sont aux antipodes de la réalité, tandis que l'annonce sur l'inflation maîtrisée est loin de refléter la réalité du panier de la ménagère et l'engagement d'un dinar fort contredit la politique monétaire de dépréciation inscrite dans la loi de finances 2021. Le ministre des Finances a assuré que «le dinar deviendra plus fort» à la fin de l'année 2021. Il a également avancé «le lancement de nom-breux projets qui vont permettre au dinar algérien de reconquérir sa valeur». Une sortie loin de convaincre l'apprenti économiste et encore moins les ménages qui font face à la flambée des prix. Si ceux-là mêmes qui brandissaient le drapeau du renouvellement des pratiques adoptent les mêmes postures que leurs aînés, cela alimente l'idée que décidément, il n'y a rien à en attendre et que ce sont tous les mêmes. En effet, sans la nommer, certains ministres réalisent la trahison permanente. Et dire qu'aujourd'hui, lors de la rencontre gouvernement-walis, le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune a souligné la nécessité de poursuivre la lutte contre la corruption, les fausses promesses, et l'exploitation de l'influence pour des intérêts personnels. 

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