L'Expression

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Fonds de commerce des chaînes «obscures»

Cette élite devenue alibi

Et pourtant, ce ne sont pas les espaces d’expression, de discussion, de dialogue, de débats et de débats contradictoires, qui manquent en Algérie.

Le passage des voix discordantes et des personnalités politiques, représentant le camp de l'opposition dure, sur les ondes de la chaîne islamiste «El Magharibia», ne passe pas inaperçue. Il contribue même à gonfler l'audimat de cette chaîne de télévision aux relents hystériques et aux objectifs travestis. Elles sont plusieurs icônes du Hirak et de l'opposition nationale, sans compter les citoyens anonymes, qui se relayent sur les ondes de cette chaîne. Certains pour déverser leurs venins, d'autres pour exprimer sincèrement leur ras-le-bol et leur désespoir, face à une réalité difficile dans des domaines allant du politique jusqu'à l'éducation. Un fonds de commerce qui fait le bonheur des réels commanditaires de cette chaîne, dont les desseins ne sont plus à démontrer.
Des desseins qui reposent sur une stratégie de guerre qui vise à mettre à genoux une Algérie, en quête de changement et de développement. Des élites qui apportent de l'eau au moulin d'El Magharibia, en ce sens que les interventions de ces dernières, les émissions et débats, ne représentent qu'un infime pourcentage comparativement aux taux de passage et de diffusion des thèses de Rachad. Des élites intègres et honnêtes qui passent pour être des faire-valoir et des alibis à des thèses antidémocratiques et radicalement à l'opposé de leurs aspirations et valeurs. Hormis les personnages hideux connus et honnis par l'opinion nationale, dont Zitout et consorts, qu'est-ce qui pousse des gens honnêtes et intègres, dont des syndicalistes, des gens de corporations, des intellectuels, des artistes adulés à se prêter aux jeux troubles de cette chaîne? Comment expliquer que l'intérêt de la nation soit bafoué et relégué aux seconds plans, pour cette élite de l'opposition nationale censée assimiler et mesurer parfaitement l'ampleur d'enjeux stratégiques pareils?
Une élite, dans sa grande majorité, rompue, aux valeurs républicaines, démocratiques et de modernité, dont les convictions et les idéologies sont aux antipodes des thèses radicales véhiculées et affichées par cette chaîne. Pour les observateurs et les analystes aguerris, la connexion entre différents courants idéologiques et politiques avec cette nébuleuse islamiste relève du surréalisme politique. Des alliances contre nature, qui ne serviront au final qu'à renforcer les intérêts et les desseins de cette nébuleuse. D'ailleurs, le sinistre Zitout, qui n'a pas honte d'afficher sa prédisposition à s'allier avec le diable pour parvenir à ses desseins, l'avait clairement martelé lors de l'une de ses habituelles séances, en affirmant que « pour le moment, nous pouvons taire nos différences pour nous concentrer sur le régime en place... Ça m'importe peu que tu sois laïc, athée ou même juif, l'essentiel est que nous luttions ensemble pour renverser ce système». Et pourtant, ce ne sont pas les espaces d'expression, de discussion, de dialogue, de débats et de débats contradictoires, qui manquent en Algérie. Depuis le soulèvement populaire Hirak, les chaînes les télévision publiques et privées, accueillent quotidiennement des personnalités, des activistes et leaders politiques, des syndicalistes de tous bords, des lanceurs d'alertes lors  d'émissions politiques et économiques, notamment. Quant à la presse écrite et audio, ce sont quotidiennement, des dizaines de voix et de déclarations de l'opposition qui sont véhiculées sur les espaces des journaux publics et privés et les ondes des Radios nationales, sans restrictions.
La liberté d'expression n'est-t-elle pas avant tout une question de responsabilité et de sagesse? Le droit à l'opposition et à l'avis contraire n'est-il pas aussi une question de valeurs et de respect d'autrui? Ceux qui prêchent dans les eaux troubles, en quête de discorde et de division n'apprécient pas spécialement ces espaces de liberté, où ils peuvent être débusqués et ridiculisés, comme l'ont été ceux parmi leur «djounoud», qui s'y sont aventurés. Mais qu'en est-il pour que cette élite continue de faire le bonheur de cette nébuleuse?

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