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Remplissage du Barrage sur le Nil

Le Soudan veut un «accord légal» et l’Egypte mise sur la Russie

Sameh Choukry a indiqué que «les négociations sur le barrage de la Renaissance n’ont pas repris en raison de l’intransigeance de la partie éthiopienne». «Nous espérons que la Russie jouera un rôle plus influent à la lumière de ses relations avec l’Ethiopie », a-t-il dit, à la veille de sa rencontre avec Sergueï Lavrov.

Le Soudan a exigé «un accord légal» pour l'échange d'informations sur le remplissage du barrage de la Renaissance construit par l'Ethiopie sur le Nil bleu et qui continue d'être une source de tensions entre Le Caire, Khartoum et Addis Abeba, selon l'agence de presse soudanaise Suna. Le ministère de l'Irrigation et des Ressources en eau soudanais a indiqué que Khartoum avait reçu un message de l'Ethiopie l'appelant à désigner un délégué pour échanger des informations sur le deuxième remplissage du barrage de la Renaissance en juillet prochain, a indiqué Suna. Dans un communiqué relayé par l'agence, le ministère a salué cette étape, affirmant la «position ferme» du Soudan selon laquelle le processus d'échange d'informations «doit s'inscrire dans un accord légal et contraignant pour le remplissage et le fonctionnement du barrage, car l'échange d'informations est l'un des processus qui ont été convenus dans environ 90% des cas dans lesquels les trois pays sont parvenus à un accord sur le projet d'accord depuis juin dernier». Le communiqué indique que le Soudan estime que «l'échange d'informations est une procédure nécessaire, mais que l'offre éthiopienne d'échanger des informations de la manière indiquée dans la lettre implique des doutes quant à la sélectivité dans le traitement de ce qui a été convenu». Selon la source, «l'offre d'échange d'informations par une action unilatérale de l'Ethiopie, à un moment qui lui convient uniquement, fait de l'échange d'informations un simple cadeau de l'Ethiopie, qu'elle offre ou empêche quand elle le souhaite, une question qui pourrait exposer les intérêts nationaux du Soudan à de graves risques». Selon le communiqué, «la présence d'organisations internationales et des pays influents qui ont participé en tant qu'observateurs aux négociations et leur rôle de médiateurs ou de facilitateurs, peuvent grandement contribuer à des points de vue convergents, instaurer la confiance entre les trois pays, fournir une garantie internationale pour la mise en oeuvre de l'accord, supprimer les préoccupations de toutes les parties et contribuer à assurer la sécurité régionale et internationale». Le bassin du Nil couvre une superficie d'environ 3,1 millions de km2, soit10% du continent africain. Onze pays se partagent ce bassin: le Burundi, la République démocratique du Congo, l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, l'Ouganda et la République-Unie de Tanzanie. Addis-Abeba envisage de démarrer le remplissage du barrage de la Renaissance cette année, pendant la saison des pluies, qui coïncide avec le mois de juillet prochain.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, a déclaré que son pays s'attend à ce que la Russie joue «un rôle positif» dans le règlement du différend. Il a fait cette déclaration, dimanche, à la veille de la visite du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au Caire, lundi, rapportent des médias. «Nous allons discuter avec Lavrov de la question du barrage de la Renaissance, et du rôle que Moscou peut jouer par le biais de sa position au Conseil de sécurité de l'ONU, et dans le cadre des efforts internationaux déployés pour résoudre la crise et parvenir à un accord contraignant sur le remplissage et l'exploitation du barrage», a souligné le chef de la diplomatie égyptienne.
Il a indiqué que «les négociations sur le barrage de la Renaissance n'ont pas repris en raison de l'intransigeance de la partie éthiopienne». «Nous espérons que la Russie jouera un rôle plus influent à la lumière de ses relations avec l'Ethiopie, dans le but de résoudre la crise et d'apaiser les tensions qui en résultent, en Afrique de l'Est et dans la Corne de l'Afrique, dans le cadre de l'action internationale et les efforts visant à préserver la paix et la sécurité mondiales», a-t-il ajouté.

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