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Nouvelle attaque sioniste contre le site nucléaire de Natanz

L’Iran écarte une sape des négociations

La nouvelle attaque contre le site nucléaire iranien de Natanz n'a pas encore livré tous ses secrets mais les dirigeants iraniens sont convaincus que l'Etat sioniste n'est pas étranger à ces opérations terroristes. En juillet 2020, une usine d'assemblage de centrifugeuses perfectionnées, à Natanz, avait été gravement endommagée par une mystérieuse explosion, un «sabotage» d'origine «terroriste», affirmait alors Téhéran. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a jamais fait mystère de son intention de «barrer la route à l'Iran» en matière d'enrichissement de l'uranium, laissant clairement entendre que tous les moyens seront utilisés à cette fin. Et c'est pour cette raison que les dirigeants iraniens ont aussitôt désigné l'ennemi sioniste comme l'auteur de la nouvelle attaque contre le site de Natanz. De fait, l'Etat hébreu se veut seul détenteur d'un arsenal atomique, au Moyen-Orient, détruisant, en 1981, le réacteur irakien d'Osirak et rasant, en 2007, un site syrien soupçonné d'abriter un réacteur nucléaire. Fin novembre 2020, il a programmé l'assassinat d'un éminent physicien nucléaire iranien, Mohsen Fakhrizadeh, près de Téhéran. C'est ainsi que l'agence officielle Irna, citant le premier responsable de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali-Akbar Saléhi, écrit que «sans aucun doute possible, (il s'agit) d'un sabotage et nos systèmes de sécurité sont parvenus à (en) identifier l'origine».
Un ancien commandant en chef des Gardiens de la Révolution, Mohsen Rezaï, a estimé sur Twitter que cette attaque illustre «la gravité de l'infiltration» étrangère, en Iran. Aux Etats-Unis, le New York Times se réfère à des responsables des renseignements israéliens et américains pour affirmer qu' «Israël a joué un rôle» dans la nouvelle attaque à Natanz, où, indiquent ces sources, «une forte explosion» aurait «totalement détruit (...) le système électrique interne, alimentant les centrifugeuses qui enrichissent de l'uranium sous terre». C'est dans ce complexe nucléaire que l'Iran a commencé, samedi dernier, à tester de nouvelles cascades de centrifugeuses, beaucoup plus performantes que celles visées en juillet 2020. Réagissant à ces évènements, la Russie et l'Union européenne ont insisté sur la poursuite des négociations pour sauver l'accord de 2015, considérant que cette attaque sioniste ne doit pas «saper» les efforts entrepris. «Nous espérons que ce qui s'est passé ne deviendra pas un ‘' cadeau ‘' aux divers opposants de l'accord et ne sapera pas les consultations qui prennent de l'ampleur», a indiqué le MAE russe qui ajoute que «si des actions malveillantes sont à l'origine de cet incident, une telle intention mérite une forte condamnation». Moscou reste «convaincu» que les causes de l'attaque apparaîtront au gré «d'une enquête approfondie de la part de l'Iran», saluant la réaction «opportune» et «professionnelle» des spécialistes iraniens.
L'Iran, par la voix de plusieurs dirigeants du pays et, notamment celle du MAE Mohamed Javad Zariv, a écarté la tentation de tomber dans le piège de l'Etat sioniste, tout en promettant «une vengeance» en «temps opportun». Les discussions en cours à Vienne pour ramener les Etats-Unis dans l'accord de 2015 avec la levée simultanée des sanctions imposées en 2018 par l'ancien président américain Trump, grand ami de l'entité sioniste, devraient se poursuivre normalement, l'Union européenne ayant rejeté toute tentative de sape, en attendant des clarifications sur l'incident de Natanz. A cet égard, le chef de l'OIEA, Ali Akbar Saléhi, ayant condamné un «acte lâche et désespéré, appelle la communauté internationale et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à lutter contre ce genre de terrorisme. L'Iran, dit-il, se réserve le droit de prendre des mesures contre les auteurs, les commanditaires et les complices de cet acte terroriste» qui cherche à «contrecarrer les objectifs de la République islamique d'Iran» dans le domaine de la technologie nucléaire et «en même temps», à empêcher la «levée des sanctions oppressives». Ainsi, il apparaît que les dirigeants iraniens sont unanimes à privilégier les discussions en vue d'une relance de l'accord de 2015, porteuse de levée des sanctions américaines, malgré des attaques sionistes de plus en plus violentes. 

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